L'histoire :
Comme tous bons frères et sœurs, Justin et Gwen passent leur temps à se chamailler. D’ailleurs, c’est reparti pour un tour devant l’œil amusé de leur grand-père : avec un feutre indélébile, Justin vient de dessiner des moustaches à Gwen, ce qui la met en rogne. Pour calmer le jeu, leur père intervient et invite Justin à remonter de vieilles affaires au grenier. En haut, Justin tombe sur un carton avec un shaker qui a jadis appartenu à son grand-père. Il l’embarque dans sa chambre et s’en sert de cachette pour ses figurines. Le lendemain matin, Justin se réveille avec une étrange morve verte sur le visage. Il pense au début que c’est un coup de sa sœur. Quand il entre dans la chambre de Gwen, il s’aperçoit qu’elle a subi le même sort. Les deux enfants paniqués filent voir leur grand-père qui a un drôle de monstre plein de morve sur les jambes. Au début, ils sont inquiets, mais leur grand-père les rassure : il s’agit de Gluglute, son vieux copain. S’il est là, ça veut dire que quelqu'un a joué avec son vieux shaker magique. La journée promet d’être agitée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quand Mr Tan, l’auteur de Mortelle Adèle, croise le chemin de Mathilde Domecq, la dessinatrice de Paola Crusoé, forcément, ça fait des étincelles. Ils nous embarquent dans une folle histoire de shaker magique qui crée des monstres bizarres. Le bestiaire est rigolo, avec Prout qui, comme son nom l’indique, fait des flatulences nauséabonds, Papouille, une sorte de chat qui fait plein de bisous, et le fameux Gluglute qui balance sa morve allègrement. Le problème, c’est que tout se passe durant l’absence des parents de Justin et Gwen. Heureusement, le grand-père est là pour les aider à capturer les monstres. Quoi de plus normal, c’est lui qui a découvert l’objet magique, alors qu’il était aventurier. Les mots de Mr Tan sont pleins d’humour et de petites vannes bien senties. Le discours est loin d’être niaiseux, avec une morale simple : Justin, qui a ouvert la boîte de Pandore, va devoir montrer toute sa sagacité pour remettre les choses en l’état dans la maison dévastée. Le dessin de Mathilde Domecq au trait est frais et efficace. Le public jeunesse va adorer et ne boudera pas son plaisir quand sortira le deuxième tome prévu…
