L'histoire :
Arièle vient d’arriver à Quniquendone, dans les Flandres, pour passer ses vacances chez son oncle, le bourgmestre de la ville, Van Tricasse. Dès son arrivée, elle constate que le rythme de la cité est extrêmement lent et que ses habitants prennent un temps fou à prendre des décisions. Un après midi, Arièle part avec sa cousine Suzel et son fiancé Frantz à la pêche. Elle s’y ennuie énormément. En revenant, elle repère une tour qui penche. Suzel lui annonce que l’édifice est hanté. Arièle remarque alors une usine à proximité, Suzel lui dit qu’il s’agit de celle du Docteur Ox. La jeune fille décide de s’y rendre, mais un homme de main nommé Ygène lui refuse l’entrée. Elle n’abandonne pas pour autant… en faisant le tour de l’usine, elle entend une conversation entre le Docteur Ox et son assistant. Le docteur annonce le début d’une terrible expérience visant à obtenir un gaz qui provoquera un énervement chez tous ceux qui le respireront. Arièle rentre alors au beau milieu de la nuit chez le bourgmestre et tente de le prévenir. La réaction de ce dernier est vaine, tant la prise de décision semble être une chose fort compliquée. La jeune fille décide alors de réagir d’elle-même pour empêcher le Docteur Ox d’accomplir son plan…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une fantaisie du Docteur Ox est un one-shot réalisé par Mathieu Sapin, déjà auteur des séries d’humour parodique La fille du savant fou et Supermurgeman. Il réitère ici son style si caractéristique, autour des thématiques « infantiles » qui lui sont chères (le savant fou), toujours à l’aide de dessins peu détaillés, épurés, voir minimalistes. Les décors extérieurs (ou même intérieurs) sont, à l’instar du niveau général, simples. Néanmoins adaptée de l’œuvre de Jules Verne, l’histoire présente différents aspects fantastiques et humoristiques… La retranscription de Sapin est inévitablement on peut plus libre et l’on dénote quelques éléments pour le moins fantaisistes, tels qu’un téléphone portable ou une console de jeu vidéo. L’auteur a d’ailleurs trouvé assez amusant, le temps de 2 planches bonus en fin de tome, de se moquer de lui-même en inventant un faux procès pour sa libre réinterprétation. Cette nouvelle œuvre de Mathieu Sapin est sympathique à lire, le récit est rythmé, les personnages décalés, l’ambiance fantasque. Tous ces éléments font de cette fantaisie une démarche originale, qui saura convaincre les amateurs de Jules Verne par une relecture intéressante. Pas indispensable mais agréable !