L'histoire :
A la suite de la course-poursuite dans les marais, Birdy, accompagnée de deux rangers, s’est réfugiée dans le bâtiment situé au fond de l’ancienne mine désaffectée. L’homme de la sécurité de l’entreprise Foe gold Mining ne leur est pas du plus grand secours. Effectivement, il n’a ni arme, ni radio. Pris au piège, les rangers tentent de se mettre à l’abri des balles. A l’extérieur, Roy, ses fils et son ami Boomer le braconnier vident quelques chargeurs dans leur direction. A quelques encablures de là, la situation dans le bâtiment principal de la société se dégrade. Donnie Foe, le président directeur général de la société perd son sang-froid. L’information de versement illégaux à son encontre en relation avec l’implantation d’une mine de charbon est paru dans la presse. Les syndicats débraillent, des cars entiers de militants écologistes font barrage à l’entrée de la mine et l’ensemble du personnel de sécurité s’est amassé dans le bâtiment central pour le protéger. Donnie n’a qu’une seule idée en tête : mettre le butin dans le coffre familial qui est situé dans le bâtiment de la vieille mine désaffectée. Grace à un stratagème rondement mené, Donnie et plusieurs agents de sécurité se lancent à toute vitesse vers l’ancienne mine. Vraisemblablement, tout va se jouer au cœur de l’ancienne mine, là où gisait, il y a plusieurs décennies, le gommier géant des femmes aborigènes.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Clap de fin pour ce deuxième et dernier opus de la série. Il est à signaler que cet album sort en même temps que le premier, ce qui est étonnant d’un point de vue éditorial. Cependant, ce choix de l’éditeur n’entache en rien la qualité scénaristique de ce second opus. Les intrigues, principale et secondaires, s’imbriquent parfaitement, la lecture est fluide et le récit très plaisant. Il est d’ailleurs difficile de trouver un moment de répit durant les 64 planches de ce second opus. Au niveau graphique, Bernard Khattou immerge le lecteur dans la moiteur australienne. D’ailleurs, les connaisseurs et les amoureux de grosses machines se régaleront à la vue du tombereau minier articulé CAT 797B qui est, à ce jour, le plus gros tombereau minier à entrainement mécanique au monde. Il n’est pas étonnant de le voir facilement écraser des véhicules. Pour aller plus loin, le scénario pose indirectement la problématique de l’impact des mines sur le paysage et l’environnement. L’exploitation de part le transit et le stockage des matériaux a un impact sur les sols en place. Il n’y a pas besoin d’aller au bout du monde pour trouver un scandale sanitaire dû à l’exploitation minière : dans le département du Gard, aux portes du parc national des Cévennes, une société minière extrayant du zinc et du plomb a fermé ses portes en 1971, laissant des millions de tonnes de matériaux contaminés, des eaux acides polluées et une facture d’assainissement astronomique. C’est un exemple parmi tant d’autre qui n’est pas près de devenir une exception avec le besoin toujours grandissant de matériaux rares et difficiles à extraire autrement que par des moyens chimiques et polluant.