L'histoire :
Alex Dopek Naga, un ancien boxeur, a refait sa vie dans le sud ouest des Etats-Unis où il est devenu serveur d’un café pour routier. Ayant perdu Emeline il y a un moment, il a fait la rencontre de Lisa qui est aussi serveuse dans ce même bar. Tout se passe bien jusqu’au jour où font irruption deux braqueurs armés. Tenant les clients en joue, dont deux policiers, l’un d’entre eux menace Lisa en lui réclamant de l’argent avant de la frapper. Alex se jette alors sur lui et le frappe à plusieurs reprises, avant que son partenaire ouvre le feu et lui tire trois balles en plein thorax. L’un des deux policiers lève alors son arme avant que le même braqueur lui tire aussi dessus. Paniqués par le fait que l’un d’entre eux ait perdu son masque, les hommes armés décident alors de tuer tous les clients présents. En sortant, un routier arrive et nos deux braqueurs sont obligés de viser son camion afin que lui non plus ne puisse témoigner. Le véhicule percute alors les voitures garées à proximité provoquant du même coup une gigantesque explosion. Les secours arrivent sur place et découvrent nombre de victimes. Les seuls survivants restant sont alors Lisa, évanouie sous le coup donné par le braqueur, et Alex qui, bien qu’en mauvais état, semble guérir bien vite de ses blessures…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier cycle étonnant puis décevant par son dénouement abrupt, Bruno Rocco donne un second chapitre aux mésaventures d’Alex. Cette fois-ci, il est seul aux commandes du scénario et des dessins. L’histoire est d’entrée de jeu plus simple, moins grandiloquente. Alex essaie de refaire sa vie, mais en retrouvant malencontreusement sa trace, les démons de la science se mettent à le poursuivre de nouveau. Ici point de petite voix intérieure présente dans les 3 premiers volets (est-ce un mal ?). Le fantastique se limite pour le moment à l’extraordinaire capacité de récupération d’Alex. La narration est rapide et le récit se lit rapidement, tant et si bien qu’on arrive vite à la fin de 4e tome assez intense. Les dessins sont véritablement réussis : de larges cases remplies de détails, un encrage propre. Par moment, ce style fait même penser à celui de Mathieu Lauffray ou d’Alex Alice ! Les couleurs, réalisées par Cynthia du Studio Cerise, sont par contre un peu trop classiques et donnent dans des teintes assez chaudes (normal, me direz-vous, vu le cadre des hostilités) et s’avèrent un peu trop sombres par instant. Ce second cycle commence de façon plus humble que son prédécesseur s’est terminé, ce qui est une bonne chose en soit. Pour le coup, on se retrouve avec un thriller intéressant, légèrement teinté de fantastique. Reste à voir ce que nous réserve la suite…