L'histoire :
Au palais de justice de Paris, Laurent est inquiet et demande qu’une enquête soit lancée pour la disparition de Rachel Weizmann, enlevée à Tel-Aviv alors qu’elle était au téléphone avec lui. Le supérieur de Laurent ne veut rien entendre, d’autant que sa disparition n’a pas été signalée. Le flic décide alors de partir à la recherche de son amie qui, elle, discute avec ses ravisseurs dans une chambre d’hôtel. Ils lui affirment que Ben est soupçonné du meurtre de Roni et qu’une enquête pèse sur lui. Ils l’informent qu’ils vont la raccompagner pour le premier vol vers Paris. Aux aguets, Rachel leur fausse compagnie et contacte Ben. Ils se retrouvent à la direction du Mossad et il est convenu que Rachel accompagne Dina, adjointe du directeur, pour aller discuter avec Hannah, ancienne membre du commando de 1960, afin d’éclaircir certains points. Mais jusqu’où va aller Dina, qui joue double-jeu depuis le début dans cette affaire ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
De trahisons en coups bas, d’infiltrations en double jeu, c’est à un festival de rebondissements et de contre-pieds que nous convie ce troisième tome. Toujours aussi enlevé, le scénario déboulonne les vis de l’âme humaine, là où la fierté, le patriotisme n’existent plus, face à l’amour et à l’argent… Le grand reporter Serge Ploquin et le scénariste Pierre Boisserie, qui nous ont jusqu’alors montré comment la « machine » peut s’emballer quand elle est mal aiguillée, réussissent le tour de force de remettre les « gentils » dans le sens de la marche, ou plutôt du bon côté du pistolet. Mais cette histoire-là n’est décidément pas un long fleuve tranquille et toutes les révélations sur Dina nous feront comprendre son acharnement. On en sort content d’avoir bien vibré sur cette pure histoire d’espionnage, rythmée et efficace. Le dessin semi-réaliste de Siro fait mouche, bien rehaussé par les couleurs de Christophe Araldi. Le récit est clair, bien porté, voilà un excellent divertissement !