L'histoire :
Alice, 9 ans et demi, est toujours présidente de la République française. Forcément, elle doit s'emparer des sujets brûlants d'actualité, et proposer des résolutions à toutes ces problématiques, faire passer des lois... Or à 9 ans, on n'a pas tout à fait la même vision des choses. Elle est reçue par Maurice pour une interview sur un plateau télé. Elle préfère l'appeler Albert. Celui-ci, impressionné par son interlocutrice, lui fait des courbettes et prend des pincettes. Alice n'aime pas ça, elle lui demande de s'affirmer, de l'attaquer, de poser des questions vicieuses. Le journaliste se plie à ses exigences et s'essaie à l'exercice. En vain, car il perd vite son sang-froid lorsqu'Alice, qui n'a pas sa langue dans sa poche, lui répond avec assurance. Après cela, Alice part en voyage d'affaires, elle se préoccupe de l'écologie. Son médecin vérifie sa tension : parfaite. Mais ses analyses de sang laissent entrevoir un surplus de sucre. Le médecin lui demande si elle peut ralentir sa consommation. Alice lui répond qu'elle ne voit vraiment pas de quoi il parle. La consultation terminée, elle se dirige vers une porte secrète, où elle enfourche un vaisseau sur rails, qui la conduit tout droit à une maison en pain d'épices où l'attend son nutritionniste : un panda qui tient le stand des sucreries...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deuxième volume d'Alice présidente publié en petit format dans la collection jeunesse de Glénat, La Collec'. Une nouvelle fois, cette collection propose un petit album pour enfants au format bande dessinée. Nous allons y suivre un personnage dans une succession de planches de gags. Ici, Alice devient présidente de la République alors qu'elle est enfant. Les auteurs utilisent avec humour les sujets de société, comme l'écologie, ou les discordes entre pays, pour le traiter à hauteur d'enfants. On notera qu'en toute fin d'ouvrage, plusieurs propositions de lois faites par des enfants ont été sélectionnées. Comme par exemple que les devoirs deviennent facultatifs, ou encore que les parents doivent remplacer leurs enfants à l'école. L'album se place du point de vue de jeunes enfants qui, même s'ils entendent parler de sujets graves, ne les appréhendent pas de la même manière et avec moins de gravité, et beaucoup de légèreté. On recroise les mêmes personnages hauts en couleurs que dans le premier tome, et d'autres qui viennent s'adjoindre. Tous ces protagonistes que la présidente Alice rencontrera, ouvriront sûrement des questionnements pour les lecteurs (à quoi sert un ministre ? ou encore, qu'est-ce qu'une ambassadrice ?) et leur feront découvrir le langage politique. La bande dessinée est découpée en quatre cases, permettant un accès simplifié à la lecture pour les plus jeunes.
