L'histoire :
Dans une prison sous haute sécurité sur la côte Atlantique française, Alice arrive à bord de son hélicoptère, escortée par son garde du corps. Elle est accueillie par Mr Mercier, le responsable, qui commence à lui faire visiter les locaux. Alice remarque instantanément qu'ici, on ne respire pas la joie de vivre... Et pour cause, le lieu regroupe les prisonniers les plus dangereux. Un homme dont on ne peut citer le nom, à l'origine de 117 vols à main armée, mais aussi Mister No qui fait des trous dans le béton avec sa tête lorsqu'il est content. Ou encore Groink, qui mange les barreaux de sa cellule. Alice ressort pourtant enchantée, le sourire jusqu'aux oreilles, ce qui étonne le responsable. Elle annonce fièrement qu'elle va libérer ces hommes. Mr Mercier est en panique, il tente de la raisonner : ils sont très dangereux ! Elle ne peut pas faire ça. Mais elle insiste : les prisons sont surchargées et cela leur redonnerait peut-être le sourire ! Elle remonte à bord de son hélicoptère, laissant Mr Mercier impuissant. Elle s'empresse de passer un coup de fil à Harry : elle a trouvé son équipe de lutte pour les jeux olympiques d'été. Des petits nouveaux très prometteurs...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fabrice Colin et Gérald Guerlais n'ont pas terminé d'exploiter le potentiel d'Alice et de ses aventures en tant qu'enfant présidente. Cette fois, devinez quoi : les jeux olympiques approchent et ils sont organisés dans le pays qu'elle gouverne. Cela ne vous rappelle rien ? Les auteurs se sont orientés vers cette thématique, en évoquant la cérémonie d'ouverture sur la Seine et sur les bateaux-mouches, mais aussi des épreuves de kayak, ou encore en une phrase, les difficultés de circulation engendrées par cette organisation. Entre ces quelques pages de gags, d'autres sujets sont insérés. On aurait préféré un tome entièrement consacré à cette thématique. Pour ce quatrième volume, certaines histoires semblent moins originales. Elles en rappellent d'autres des précédents albums. On sent un certain essoufflement des sujets. Alice continue pourtant de garder son caractère explosif, affirmé, avec des punchlines bien renvoyées. Côté graphisme, l'illustrateur poursuit dans la lignée des précédents albums. Le petit format souple et carré demeure de mise. Au fil des volumes, cette série reste dans l'air du temps et s'accorde à l'actualité.