L'histoire :
Alice est en compagnie de Harry, son premier ministre, en plein milieu d'un champ avec des moutons. C'est topissime, de l'air frais et une vue imprenable : parfait pour travailler à distance. Mais Harry la reprend. Il avait simplement suggéré que les personnes travaillant sur ordinateur puissent avoir la possibilité d'opter pour du télétravail. Mais la solution d'Alice est un peu extrême et bien loin de réduire l'empreinte carbone... Car elle a fait déterrer et déplacer par hélicoptère le palais présidentiel, pour l'installer en pleine campagne.
Alice a demandé à Harry de pouvoir prendre un peu l'air. Alors, ils ont déménagé au château de Versailles pour fuir quelque temps l'Elysée. Et puis, elle a demandé à prendre de la distance avec ses responsabilités, alors ils se sont installés au fort de Brégançon. Là aussi, Harry a cautionné. Mais là, c'est un peu extrême. Alice veut défaire ses cartons dans la station spatiale internationale...
D'ailleurs, un présentateur télé vient prendre de ses nouvelles au cours d'un reportage. Alice disait vouloir être plus proche des français, alors il lui demande si à 408 km de la Terre elle pense honorer ses promesses. Mais ils sont coupés par des interférences qui mettent un terme à l'interview. En réalité, c'est Alice qui, agacée des questions posées, a trafiqué le reportage pour qu'il s'arrête...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fabrice Colin et Gérald Guerlais reviennent avec un troisième volume des aventures d'Alice, qui est devenue Présidente de la République. Ils continuent d'exploiter leur ligne scénaristique principale, à savoir : si une enfant de 9 ans prenait la tête du pays, que se passerait-il ? Ils développent cela sur des courtes pages de gags qui s'enchaînent. Même si le principe de l'album est le gag court, on se lasse rapidement. Car les scènes s'enchaînent sans transition et elles n'ont pas toujours de rapport les unes avec les autres. De plus, le personnage d'Alice reste particulièrement antipathique : elle est capricieuse, au-dessus des réalités et égocentrique. Les auteurs intègrent des éléments du quotidien des français et des politiques dans leur album, mais ces notions sont parfois un peu éloignées des centres d'intérêt du public cible, à savoir les enfants. Ce troisième tome reste donc sur la même lignée que les précédents, sans forcément apporter quelque chose de plus à l'univers. Certains gags se ressemblent aussi beaucoup... on a du mal à sentir un renouvellement. Graphiquement, les dessins sont colorés et le découpage très simple, pour faciliter la lecture de cette BD petit format pour les jeunes lecteurs.