L'histoire :
Leto va bientôt mettre au monde le fils de Zeus. Elle se rend à la nage sur une île, où elle est accueillie par Ortygie. Malheureusement, la reine ne peut lui accorder l’asile. Elle sait que si l’enfant naît à cet endroit, Hera va propager le malheur partout sur l’île. Elle est obligée à contre cœur de demander à Leto de quitter les lieux. Leto ne désespère pas et retourne à la mer pour de se rendre à l’île de Samos et demander l’asile. Mais la réponse est la même. C’est ensuite sur l’île de Lesbos, l’île de Claros puis l’île de Naxos que Leto cherche refuge... mais elle doit essuyer sans arrêt un refus. Tous les souverains ont peur de la vengeance d’Hera. Elle se rend ensuite sur l’île de Paros et le discours demeure le même. Leto n’en peut plus. Elle se met en colère au moment où la reine répète un discours qu’elle a entendu mille fois. Cette fois, elle est déterminée à s’installer ici et elle propose donc une compensation : si elle peut rester, son fils construira un temple qui rendra l’île puissante et qui fera venir le monde entier. La reine veut plus et lui demande si son fils n’oubliera pas ce lieu et le rendra prospère. Leto accepte. Elle sait désormais qu’elle pourra rester et accoucher en toute tranquillité. Apollon va bientôt naître…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection la Sagesse des mythes semble ne jamais s’arrêter. Il faut dire que la mythologie grecque recèle tellement de récits différents et forts. Ce tome se consacre à un des douze dieux de l’Olympe, à la manière des opus consacrés à Dionysos ou Athéna. Apollon a de quoi susciter la curiosité et l’idée d’en faire un tome à part est particulièrement judicieux. En effet, il est un dieu plein d’attributs et de symboles, à la différence des autres. Il incarne à la fois la musique, la médecine, les arts et la beauté. C’est aussi un être complexe, aux sentiments parfois bassement humains. Le ton est donné d’emblée avec des anecdotes étonnantes sur la naissance du personnage ou encore une improbable « battle » musicale. Sans oublier la façon de s’installer auprès des humains et l’éclosion de nombreux temples. A la fois varié et intéressant, le récit reste donc fidèle à un dieu fascinant et envoûtant. On n’ira pas jusqu’à dire que le graphisme est beau comme un Apollon, mais Luca Erbetta se sort parfaitement de la difficulté de dessiner les dieux antiques. Son trait élégant et racé convient parfaitement à la majesté d’Apollon. Malheureusement, le tome est vraiment trop court et la lecture se fait bien trop rapidement, beaucoup plus rapide même que les annexes bien écrites par Luc Ferry. On oublie ainsi certains épisodes marquants, comme sa vie amoureuse pleine de tumultes, avec notamment l’incroyable événement avec Daphné. A croire qu’Apollon restera toujours un peu dans l’ombre des autres dieux.