L'histoire :
En Inde, dans une végétation luxuriante, des soldats anglais s’attaquent à un temple, guidés par Arjuna, une mercenaire qui n’hésite pas à trahir son pays pour parvenir à ses fins. Ils veulent anéantir les divinités afin de coloniser la région. Ils ne peuvent déstabiliser les dieux que s’ils les affaiblissent en détruisant les idoles. La mission ainsi exécutée, le colonel veut se débarrasser de la mercenaire. Elle parvient toutefois à s’enfuir. Du côté de Bombay, capitale du Raj britannique, les plaisirs sont légions, notamment pour Isabella, la fille du gouverneur Boone. Après une folle nuit, elle découvre une ambiance de fête dans les rues de la ville. C'est la préparation de Navaratri, neuf jours de festivités bruyantes, torrides et sans interdits, afin de célèbrer le triomphe des dieux sur le mal, la victoire de Rāma sur Rāvana. La jeune femme est soudain agressée dans la rue puis assommée. Elle se réveille plus tard sur un bateau la ramenant vers Londres, sur ordre de son père, accompagnée par… Arjuna. Le début de voyage est bouleversé par le Makara, monstre des mers, qui détruit l’embarcation. Isabella et Arjuna sombrent dans les profondeurs mais reprendront leurs esprits dans l’antre du pirate Kanhoji Angre, bientôt envahie par les thugs et la déesse Kali…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dès les premières pages, Mathieu Mariolle (Nautilus) plonge le lecteur dans une ambiance fantastique. L’Inde, sa culture et ses paysages luxuriants sont le théâtre d’une quête menée par Arjuna, mercenaire sans foi ni loi. Elle combat les divinités hindoues pour les anéantir ou les asservir, tisse des alliances, manipule ses acolytes ou les trahit. En effet, elle est prête à tout pour préserver la nouvelle incarnation du démon néfaste et malfaisant, Rāvana. Tantôt adulé, tantôt détesté, il reste néanmoins une arme de pouvoir redoutable. Cette aventure rythmée prend forme sous le trait réaliste de Laurence Baldetti (La Quête d’Ewilan). La richesse des décors, l’intensité des scènes de combat et la vivacité des personnages qu’elle dessine, sont valorisées par les couleurs flamboyantes de Nicolas Vial. L’équilibre et le détail de sa palette, aussi bien dans les tons sombres que vifs, est impressionnant. Quant à la couverture, elle est sublime : une mosaïque fine et précise, rehaussée par des couleurs irisées, représente Rāvana, et d’autre part, le personnage d’Arjuna. Ses effets holographiques et son vernis sélectif ne manqueront pas d’attirer l’œil du lecteur pour mieux l'envoûter.