L'histoire :
David et Abner sont toujours pris au piège dans les tréfonds de la Terre, au pays de Pellucidar. Après avoir échappé à un destin peu enviable, les deux compagnons se retrouvent séparés. David est retrouvé par un comparse de la tribu Androc tandis qu’Abner joue les rats de bibliothèque, caché quelque part dans les recoins du royaume des hommes singes. David souhaite retrouver son ami avant de regagner la surface. Il tente de rejoindre les montagnes mais se retrouve piégé et offert en sacrifice aux terribles créatures ptérodactyliennes apprivoisées par les cousins de Tarzan. Moult péripéties font que notre bon David recroise la route du guerrier Ghak et triomphe des ignobles dinosaures mangeurs d’humains. La fuite pour les trois amis sera longue et parsemée d’embûches, mais rien ne ralentira nos deux explorateurs américains et leur désir de rentrer chez eux une bonne fois pour toute.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et fin de l’adaptation d’Au cœur de la Terre d’Edgar Rice Burroughs par J.D Morvan et Rafael Ortiz. Autant que son prédécesseur, ce volume deux souffle un vent de précipitation et un arrière-goût d’inachevé. Ce dernier opus se centre pourtant nettement plus sur l’action et les situations. Les visages sont connus, les tenants et aboutissants du monde également, mais les (trop) nombreuses péripéties s’enchaînent à un rythme effréné, ne laissant aucun moment de répit au lecteur qui se demande comment diable nos héros peuvent survivre à autant de mésaventures. Le découpage est vif et les moments d’action sont extrêmement généreux, pour sûr, mais ils flirtent très souvent avec l’overdose. La résolution elle aussi est expéditive, l’ensemble aurait peut-être mérité d’être présenté sous la forme d’une trilogie pour éviter l’écueil du format franco-belge devant se cantonner à sa pagination de 46CC, avec la nécessité de fermer les yeux sur certaines descriptions et évolutions. Le dessin de Rafael Ortiz est toujours convaincant dans sa représentation de ce moment fantastique, bien qu’il semble déchaîner son crayon lors des affrontements pour nous livrer des moments plutôt agréables à l'œil. En contrepartie, le dessinateur se repose lors des phases de contemplation plus discrète et un peu moins soignées. En résumé, Au cœur de la Terre est une déambulation sympathique dans le paysage BD des aventures pulp, mais en cette période de fin d’année vous trouverez certainement plus excitant.
