L'histoire :
A l'intention de sa fille, Elisabeth poursuit le récit de sa jeunesse dans l’Oural, en compagnie du Général Ungern. Cette fois, Ungern rassemble son armée afin de prendre la ville d’Ourga aux chinois. A l’aide de cinquante archers, il souhaite d’abord mener une attaque éclair pour libérer le Koutouktou, personnage important, considéré comme le dernier empereur de Mongolie. C’est lui-même qui va mener cette opération pour assurer sa réussite. Ils partent donc à cheval, puis l’attaque débute par surprise. Ils réussissent à prendre la maison et à libérer le Koutouktou. Une fois en possession de ce symbole, le baron Ungern attaque la ville d’Ourga. Elisabeth montre à sa fille quelques photos de l’époque. Elle y aperçoit le baron et le trouve repoussant. Pourtant, Elisabeth semble tenir encore à cet étonnant personnage. Elle continue son récit et raconte la prise de la ville par les différentes divisions du baron. Une fois en leur possession, tous les soldats chinois sont passés par les armes. Les pillages font rages et les morts sont nombreux. Avec quelques volontaires, Elisabeth tente de construire un hôpital pour soigner les blessés…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette seconde (et dernière) partie de ce récit (presque) historique au cœur de la Mongolie du début du XXème siècle, raconte la fin du Baron fou. Le scénariste Rodolphe poursuit en relatant la prise de la ville d’Ourga, en Mongolie, et la libération de leur dernier empereur, le Koutouktou. Il associe au récit une histoire d’amour éphémère entre l’héroïne Elisabeth et le baron Ungern, afin de le pimenter et d'accroître la dimension romanesque, associée au caractère épique du conflit violent, en pleine révolution bolchevique. Les dessins de Michel Faure restent efficaces. Bien que moins agréable encrés qu'en couleur directe, son trait réaliste demeure d'une belle maîtrise, ses décors nombreux bien réalisés. Ils exhibent aussi les costumes de l’époque ainsi que les véhicules utilisés. Comme pour le premier album, quelques cases géantes à la peinture confèrent une envergure supplémentaire à l'album. Un bémol pourtant, concernant la motivation première d’Elisabeth au début de l’aventure : retrouver son mari disparu. Car on n'apprend finalement et malheureusement rien sur cette affaire dans cette seconde partie. Cette question sans réponse laisse planer un mystère, qu'on assimile à une petite déception...