L'histoire :
Dans son appartement, Paul démarre la suite de son roman de l’espace de Barry Rouston. Conrad, un poil blasé du premier livre, conseille à Paul de développer de la science-fiction qui reflète un peu plus la situation du moment. Il s’agit par là de parler de l’état de la société, de l’éthique, de la philosophie, mais surtout de mettre un peu de côté les histoires de mecs poilus. Pourtant, l’inspiration venant, Paul démarre son histoire tant bien que mal et envoie son héros ultra viril de l’espace dans un autre espace-temps où toutes les races d’aliens se côtoient. Il s’agit d’un système de 14 planètes, dont trois habitées, une station de divertissement Gonocock IV perdue tournant autour d’une planète inexplorée appelée Chlamydion. Barry se rend compte qu’il est le seul homo-sapiens parmi toutes les races humanoÏdes et que les temps vont être durs pour sa libido. Son seul passe-temps durant tous ces mois, il les passe à contre-cœur dans un cinoche à branlette puant le désinfectant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ralph König poursuit les aventures de son couple d’homos amusant, le romancier Paul et Conrad. A travers Paul, on participe à l’avancée de son nouveau roman de science-fiction spécial gay, Barry Rouston. On suit donc l’écriture en direct du roman qui évolue au fil des pages en fonction des évènements qui marquent le quotidien de Paul. Ainsi, l’auteur nous embarque dans un délire spatial baroque où toutes les races extra-terrestres se côtoient, mêlant ainsi leurs propres fantasmes. Evidemment, le fil conducteur de cette histoire reste la vision d’un homo qui cherche à écrire une histoire pour les homos. Il s’agit donc de placer, à un moment donné, un bon gros mâle bien velu et bien monté, afin de satisfaire les bas instincts du Barry alias Paul. En fait, et on l’aura compris depuis le dernier album déjà, Paul imagine à travers ses romans ses fantasmes les plus inassouvis, en décalage de sa vie quotidienne avec Conrad. König utilise toujours un dessin très caricatural pour enluminer son récit. Le personnages sont d’une laideur réussie, les décors et les mises en scènes ne manquent pas d’originalité. Dans tous les cas, König fait rire franchement avec son humour-trash, pour ceux qui acceptent le registre sous la ceinture (et à l'intérieur). Comme son titre l'indique, Barry Rouston donc le paquet, cette fois avec une histoire spatiale délirante à souhait.