L'histoire :
C’est la grande rentrée en CE2. Le petit garçon quitte sa maman sans trop de problème. Elle le serre trop fort, ne veut pas le laisser partir, continuer de s’adresser à lui en criant alors qu’il est presque rentré en classe. Cauchemar, au moment de se mettre en rang, elle l’appelle de son petit surnom : « Bichon ». Rire des copains. On va suivre Bichon tout au long de l’année, ses déboires avec les copains de la classe qui se moquent de lui, son amitié avec les filles, avec lesquelles il partage la passion pour les poupées, le magazine Ma Licorne ainsi que pour Princesse Ploum. Et surtout, son admiration pour Jean-Marc, le « grand » de CM2 qui l’aide et le soutient dans la cour de l’école. Sa mère fait preuve d’une grande compréhension, d’autant que la petite sœur de Bichon est un garçon manqué, une véritable tornade. Le temps va s’écouler et Bichon trouver sa place dans la cour d’école...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ouaouh. Voilà tout de même un sujet casse-gueule. Un petit garçon de 8 ans « pas comme les autres ». David Gilson choisit là de faire une BD sur les questions de genre, bien avant l’adolescence. Il pourrait tomber dans la caricature, dans l’album militant et revendicatif, ou donneur de leçons. Pas du tout. Tous ses personnages sont en nuances, de Bichon qui s’assume en tant que garçon et a l’air heureux d’en être un, mais qui préfère juste vivre avec les filles et partager avec elles, jusqu'à Eduardo son « tortionnaire », avec lequel les relations s’affinent de compréhension au fil des pages, en passant par le « grand » Jean-Marc, dont on ne sait jamais s’il est juste gentil et compréhensif ou s’il est lui aussi attiré par Bichon. Bref, le ton de cet album est juste tendre et léger et pourrait même vous tirer un bon rire ou une petite larme à l’occasion. Il est bien aidé par un dessin simple, rond, coloré, pour tout dire enfantin. Certains pourront le trouver un peu angélique, mais Glénat et sa collection Tchô tiennent là une belle série qui peut aider à faire évoluer les mentalités et l’acceptation des différences. Et avec le sourire, encore !