L'histoire :
Amazonie, juin 1778, Black Crow et une poignée d’hommes remontent un fleuve au milieu de la jungle, dans l’espoir de rejoindre un village de pêcheurs. Après s’être débarrassé des français qui les poursuivaient, il leur faut trouver un bateau pour regagner le Pacifique et aller à la recherche du trésor des jésuites. Les hommes sont épuisés et commencent à perdre espoir de pouvoir un jour regagner leur pays et retrouver leurs femmes. Du haut d’une colline, Black Crow aperçoit une fumée noire qui monte dans le ciel. En arrivant dans le petit village d’indiens tant espéré, le groupe assiste à un horrible spectacle. Au milieu des ruines fumantes, les habitants sont crucifiés : il n’y a plus aucun survivant. Cette attaque n’est pas l’œuvre d’indigènes car sur les corps, il y a des blessures par balles…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Black Crow, un corsaire amérindien au visage peinturluré a perdu son navire et de nombreux compagnons en affrontant la Royale (marine française). Trahi à plusieurs reprises, il est devenu un paria, désormais poursuivi par toutes les marines du monde. Il se retrouve aujourd’hui en Amazonie pour rechercher une hypothétique cité au toit d’or et son trésor. Il va croiser le chemin d’un groupe d’illuminés, des fous de Dieu, sans pitié, obnubilés par la seule divinité qu’ils vénèrent réellement : l’or. Jean-Yves Delitte propose une nouvelle épopée maritime des plus mouvementées, avec un héros prompt à dégainer son épée ou à utiliser ses armes à feu. Certaines scènes sont de vrais carnages ! Le scénario de cette histoire en un seul volume est bien construit et n’accuse aucun temps mort : on se laisse emporter par l’histoire de ce corsaire au destin extraordinaire. Le contexte de cette nouvelle aventure est propice à l’expression du talent de ce peintre officiel de la marine belge (raison pour laquelle il appose une ancre à sa signature) : les vieux gréements sont majestueux, ils fourmillent de détails et les décors au beau milieu de la jungle sauvage et luxuriante sont des plus dépaysant. Même les scènes dans la pénombre sont maîtrisées, offrant des découpages des plus efficaces et modernes. Ce 6ème volume se révèle une histoire toujours aussi passionnante et superbement illustrée.