L'histoire :
A Damas, le chef des Ismaéliens et son messager rendent visite au cruel monseigneur Baïbars pour lui annoncer que ses hassassins n’ont pas réussi à tuer la fille de Guillaume d’Uzès. Bouillant de colère, Baïbars annonce par perfidie que la fille en question n’est autre qu’une descendante d’Ismaël. Beaucoup croient donc que la descendante du prophète pourrait donner naissance au Messie qui réunirait toutes les religions et apporterait la paix sur terre. Les Ismaéliens doivent donc la tuer rapidement pour sceller l’alliance avec Baïbars. Le messager, porteur de la mauvaise nouvelle, est exécuté aussitôt. Pendant ce temps, Guillaume et ses compagnons arrivent à Gènes toujours à la recherche des reliques sacrées du corps de Lazare. Giovanni accueille le chevalier croisé et ses hommes, mais refuse l’hospitalité au Juif Bailan à cause d’un différent passé qui les oppose. Pendant la nuit, les Ismaéliens attaquent les appartements en tentant de trouver la fille et de la tuer. Les chevaliers interviennent, mais Guillaume doit désormais dire la vérité à sa fille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite de la quête du chevalier Guillaume en terre sainte. Le début prend une pause par rapport au rythme effréné de l’histoire : on s’attarde ainsi beaucoup plus sur les personnages. Ainsi, une magnifique peinture de Baïbars est désormais faite, même si le personnage démoniaque est très caricatural. Puis vient Guillaume le croisé et enfin l’Imam en personne. Trois camps s’opposent, s’allient, se trahissent et se déchirent pour une seule et même quête. Les reliques sont d’ailleurs mises au second plan pour une nouvelle révélation sur la puissance présumée de la fille de Guillaume. Du coup, l’intrigue s’accélère très vite pour ne plus s’arrêter ensuite. Entre courses poursuites, combats épiques et chevauchées dans le désert, le rythme ne faiblit plus jusqu’à arriver à saturation. Du coup, beaucoup d’éléments importants sont passés sous silence ou trop rapidement, rendant le tout difficilement réaliste. La deuxième partie est donc un enchaînement d’actions qui surfent sur un mysticisme de bas étage et un mélange de religions et de croyances abracadabrantesques (la religion chrétienne côtoie sans vergogne la mythologie grecque). L’album avait pourtant bien débuté avec une bonne représentation des forces en présence. Heureusement, le travail du dessinateur Angel Unzueta est une relique à lui tout seul. Le trait est extrêmement vivant et dans un subtil mélange de réalisme (les décors sont magnifiques) et d’animé, Unzueta offre une évasion de tous les sens. Les couleurs vives, et délicates à la fois, participent également de ce prodigieux voyage. Le tout ravira les amateurs d’aventure avec une petite touche d’histoire et d’ésotérisme…