L'histoire :
Hôpital Pellegrin, Bordeaux. Alexandra Baudricourt est au chevet de Jeanne, qui a été renversée par une voiture. Jeanne est dans le coma. Alexandra lui raconte les vendanges qui viennent de démarrer au Château Le Chêne Courbe. Désormais, les vendanges se font non plus à la machine, mais à la main, pour préserver la qualité de la récolte et du vin. En quittant la chambre de Jeanne, Alexandra tombe nez à nez avec Vincent Bourgeau et Labarre, qui viennent rendre visite à Jeanne. Elle les accuse d’avoir manigancé l’accident de la vieille dame. Sur le parking, Alexandra attend ses deux anciens employés et les suit jusqu’à l’hippodrome du Bouscat. Entre temps, Maxime appelle Alexandra pour l’informer de la situation au Château. Les vendangeurs se sont mis en grève car ils estiment que les conditions sanitaires de leur logement au château sont précaires. Un nouveau caillou dans la chaussure d’Alexandra ! Il va falloir réaliser des travaux d’étanchéité au plus vite. En effet, la pluie a fait son apparition et la récolte pourrait subir de graves dommages si les vendanges ne sont pas réalisées rapidement. Pendant ce temps, François Baudricourt quitte le palais de justice. Il sort d’une conciliation de divorce avec sa future ex-femme, Claire. La jeune femme souhaite un enfer à François et pense détenir toutes les cartes en main pour récupérer les trois quarts de sa fortune.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Année après année, Châteaux Bordeaux s’est imposé comme une valeur sûre de la rentrée, période symbolique des vendanges dans le Bordelais. Ce nouvel épisode montre une nouvelle fois le talent de feuilletoniste de Corbeyran. Son récit est calibré au centimètre près. Il jalonne avec une précision diabolique son récit d’histoires dans l’histoire. Les pistes narratives s’enchaînent et offrent un plaisir de lecture intact. Le prolifique scénariste n’oublie pas de placer ici et là des bornes viti-culturelles sur le vin : la maturité phénolique, les cépages autorisés en rouge en appellation de Bordeaux, l’anecdote selon laquelle Michel Rolland avait défrayé la chronique en bâchant ses rangs de vigne… Le dessin d’Espé est toujours aussi bien élevé et vivace. De nouveaux lieux emblématiques du bordelais sont graphiquement mis à l’honneur, comme le palais de justice de Bordeaux imaginé par l’architecte Richard Rogers, le restaurant Cordellian-Bages dirigé par le grand chef Jean-Luc Roche ou Vins Urbains, un bar à vin réputé du centre-ville. Nul doute que la Cité de Vin inaugurée en juin 2016 sera l’un des acteurs présents dans les prochains épisodes ! En attendant, les amateurs de la saga seront comblés, tout comme les néophytes qui plongeront allègrement dans cet excellent feuilleton.
