L'histoire :
Chi, une petite chatte grise tigrée, vit avec la famille Yamada dans un appartement japonais au sein d’un immeuble… interdit aux chats. Ce jour-là, Chi regarde avec curiosité le père de famille en train de se servir un grand verre de lait devant le réfrigérateur. Il ne connait pas ce breuvage blanc… Le père lui en met donc dans un bol. Chi adore et n’a ensuite de cesse de lui en réclamer…
Plus tard, le père de famille est malade, avec beaucoup de fièvre. Il doit rester alité chez lui toute la journée pour se reposer. Mais c’est le moment que choisit Chi pour jouer : avec le gant de toilette frais posé sur son front, avec un verre d’eau…
Plus tard, Chi repart à la rencontre de l’énorme chat-ours qui vit dans le quartier. Malgré son allure inquiétante, ce dernier est sympa : il lui apprend à manger de l’herbe pour se purger, à se cacher des chiens, à grimper sur les murs pour mieux observer alentour…
Plus tard, Papa sort le panier en osier, car il faut emmener Chi chez le vétérinaire pour un rappel de vaccination. Lorsque Chi aperçoit cette cage, il se rappelle aussitôt qu’elle est synonyme d’instrument de torture. Il se rebelle, se débat, se sauve, se cache…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce quatrième recueil d’historiettes sur la vie domestique de Chi confirme que la japonaise Konami Kanata a trouvé un moyen de retranscription intéressant et empathique sur la psychologie d’un petit félin plongé dans le tumulte d’un modeste foyer japonais. Les mimiques et les réactions de son héros à quatre papattes s’accommodent on ne peut mieux des « paroles » anthropomorphique qui l’accompagnent (« Mmmh, c’est bon, dulé ! »). Par ce biais astucieux, un rien banal peut se transformer en grande aventure épique (ex : piétiner un pull moelleux pour s’en faire un coin de sieste). Ainsi, dans cet opus, Chi découvre une nouvelle drogue appelée « du lait », empêche le père de famille malade de se reposer, sympathise avec le chat-ours du voisinage, manque de se faire toper par la concierge qui a déclaré la guerre aux chats, refuse d’aller chez le vétérinaire, y va quand même pour se faire vacciner, en veut à mort à ses maîtres pour cette traitrise, puis leur pardonne parce qu’ils lui filent un sushi. Les enfants – et les adulescent régressifs adeptes des lolcats – vont (encore) adorer cette ingénue bouille trognonne trotromeugnonne. Rappelons que la série « normale » est publiée en Europe, quelques semaines après sa parution au pays du soleil levant, au format manga (12 tomes parus à ce jour) ; il s’agit ici de son adaptation au format franco-belge, donc selon un sens de lecture de gauche à droite, quoique édité dans un petit volume à couverture souple. Miaw.