L'histoire :
Par la porte-fenêtre entrouverte du séjour, la petite chatte Chi aperçoit un gros matou plein de poils longs au milieu de son jardin. Chi est aussi interloquée que subjuguée par cette apparition. Le premier truc qu’elle cherche évidemment à faire avec ce nouveau-venu, c’est jouer. Mais Alice – Chi apprendra son nom plus tard – n’est pas du genre à se laisser aller à ces futilités. Elle défile plus qu’elle n’explore, à l’intérieur du domicile des Yamada, avec toute l’élégance qui la caractérise. Elle renifle un peu partout et considère essentiellement Chi comme un parasite excité. D’ailleurs, un bon coup de crachage-sifflement au visage et Chi se calme illico. Les Yamada rentrent en découvrant cette scène. Ils reconnaissent aussitôt Alice, la chatte des voisins du rez-de-chaussée. Ils la trouvent particulièrement distinguée et donnent une gamelle de pâté aux deux félins côte à côte. Chi dévore littéralement, tandis qu’Alice méprise cette nourriture de basse extraction. Il faudra attendre que Yohei, le fils de la maison, loupe la poubelle en jetant un papier, pour que les deux chats se mettent enfin à partager une vraie partie de football endiablée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce 10ème recueil d’historiettes de Chi, manga re-publié dans une collection au sens de lecture européen, la petite chatte continue ses expériences initiatiques. Son terrain d’aventure s’étend non seulement dans son nouveau logement, mais aussi aux alentours. Elle découvre ainsi le gros chat classieux du voisinage, le bureau de papa comme nouveau terrain de (grosses) bêtises, la rue qui mène au square comme terra incognita… Elle hérite aussi de quelques plaisirs simples, comme la brosse à poils, la chatière et la recherche éternelle du meilleur coin pour piquer un roupillon. Désormais bien rodée, Konami Kanata poursuit donc sa subtile œuvre d’anthropomorphisation, conférant à sa petite héroïne poilue des réactions de psychologie humaine peut-être pas si éloignées de l’authentique féline. Le dessin manga, rehaussé d’une colorisation pastel douce, demeure d’une fluidité et d’une simplicité à toute épreuve, du genre à ravir les jeunes amateurs de la série – et les amoureux de chats en général (à en croire le succès des vidéos sur Internet, ils sont très nombreux !). Cadeau bonus : en fin d’ouvrage, une « Chi » en carton est à découper et à monter soi-même !