L'histoire :
En seulement quelques jours, Chris Wertmann a réussi le tour de force de concentrer sur lui l'attention très particulière des services secrets du Vatican, des féroces sbires de la Thulé et des membres d'une mystérieuse société secrète qui se fait appeler « les disciples de Juda ». Suite à la découverte d'une lettre grecque tatouée sur son crâne, signe distinctif qu'il a repéré sur plusieurs d'entre eux, il se demande d'ailleurs s'il ne serait pas lui-même un de ces disciples, sans le savoir. Bien décidé à en finir avec cette histoire de Codex et à venger la mort de son père et de sa fiancé, Chris s'est alors embarqué pour Saint Pétersbourg, prochaine destination de ce jeu de piste macabre dans lequel il a été entraîné bien malgré lui. Quelques recherches à la bibliothèque lui permettent de découvrir les liens entre la nouvelle perte de la trace du Codex et la chute de l'empire Romanov durant la révolution de 1917. A la fin d'une journée bien remplie à compulser ces documents, il se fait une nouvelle fois enlever et droguer. C'est au milieu d'une assemblée de moines Orthodoxes qu'il se réveille. L'un d'eux se fait appeler Sotirios, comme le moine errant qui aurait emporté le véritable codex pour le sauver, il y a de cela quelques siècles...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les défauts du premier tome, qui avaient été partiellement corrigés sur le deuxième volet, sont maintenant oubliés. Cette troisième et dernière partie a désormais atteint une réelle maturité, tant sur le graphisme que sur les dialogues. Alessio Lapo et Giusseppe Quattrochi nous enchantent maintenant avec des décors variés et travaillés, animés par des personnages qui trouvent enfin des traits détaillés et réalistes. Les dialogues trouvent aussi leur style et s'enchaînent dès lors sans heurt, ni lourderie maladroite. Malgré la déferlante de séries du même genre ces 10 dernières années (le fameux thriller ésotérique façon Da vinci code), cette histoire originale tire son épingle du jeu en maîtrisant parfaitement les différents ingrédients qui font la réussite d'un tel projet. Car le plus délicat à gérer dans ce genre d'épopée en tourbillon, c"est bien la conclusion, qui finit souvent en nœud de boudin. Rien de tel sur ce Codex Sinaïticus qui s'en sort très honorablement sur l'exercice et fait honneur à la collection Loge Noire de Glénat.