L'histoire :
Désormais renommée Team Shadow, l'équipe embarque pour une nouvelle mission de reconnaissance, avec des forces réparties en deux. Sous la direction de Silloë, dont le père a perdu la vie par la faute des troupes de Raylan, une partie de l'équipe va embarquer sur un vaisseau flambant neuf. L'idée est d'aller à la fois explorer une nouvelle planète, et en parallèle de s'approcher de deux vaisseaux abandonnés. Olivia et Milla se chargent de l'expédition vers les nefs inconnues, tandis qu'Ag' et le reste de la Team découvrent un monde qui ressemble à une gigantesque plante vivante, où rien ne semble les menacer. A bord des vaisseaux abandonnés, des dizaines de caissons sont découverts, qui abritent les corps d'ex-colons. Mais aucun n'est resté en vie après ce qui ressemble à une panne majeure des systèmes. Pour comprendre ce qui leur est arrivé, Clarence et Olivia vont se connecter à leur système d'interface virtuelle. Une plongée dans un monde parallèle qui ne sera pas sans risque étant donné leur vécu à tous les deux. Pendant ce temps, Ag', Kendrick, Petra et les autres font déjà l'objet d'attaques, et déploient toutes leurs nouvelles armes pour se défendre.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sur la base d'un même thème – l'exploration d'une épave ou d'une ancienne colonie – chaque album de la série renouvelle le plaisir de lecture grâce à un mélange d'action immédiate, de retournements inattendus et de questions de fond sur le rôle des différents protagonistes. Avec les deux missions parallèles, on en prend plein les yeux. Les auteurs sont de plus en plus à l'aise pour envoyer leurs personnages dans des situations de grand danger en leur laissant toute la bonne humeur et l'insouciance d'une bonne vieille série de SF. Les dialogues sont bien dosés, de plus en plus justes, ils font sourire sans ralentir le tempo. Vincenzo Cucca se lâche complètement pour inventer de nouveaux paysages, comme cette ville virtuelle aux immeubles incroyables. On imagine le plaisir du dessinateur et les yeux écarquillés de son scénariste quand il découvre les planches. La série continue son chemin et c'est mérité. Les auteurs n'ont rien inventé de radicalement nouveau, mais les retrouvailles sont toujours agréables. En plus, le rythme de parution soutenu, avec un album par an, permet de se retrouver sans perdre le fil. Une bonne manière de faire son trou pour une des rares séries de SF qui prend le pari de la durée.