L'histoire :
Shevatas est un des plus grands voleurs de la région. Son nom est craint et respecté partout alentours. Désormais, il suit une des pistes les plus incroyables de sa longue carrière. Le voici arrivé devant les ruines de l'antique cité de Kutchemes, tout proche d'un fabuleux trésor. En effet, ce temple abandonné et partiellement détruit a connu les heures de gloire d'une civilisation a jamais éteinte : les Rois Sorciers. Massacré il y a bien longtemps par les barbares Kothiens, ce peuple n'a laissé derrière lui que ruine et désolation. Pourtant, Shevatas sait qu'il reste de grandes richesses cachées au fond des constructions. Il connaît désormais toutes les cachettes et les secrets de cet endroit et s'engouffre sans problème dans le temple. L'intérieur est sinistre et totalement vide de vie. Shevatas est un dur à cuire qui a connu moult dangers et périls, mais il est tout de même impressionné par cet endroit. Seraient-ce les marques du passé qui l'inquiètent ? Redoute-t-il des pièges mortels qui protégeraient le trésor ? Vigilant, il rencontre un immense serpent, mais il le tue sans peine, d'un coup d'épée dans la gueule. Shevatas est soulagé, il sent qu'il approche du but. Il parvient enfin à atteindre une pièce remplie d'or et d'objets précieux : les plus grandes richesses que le voleur ait jamais vu de sa vie ! Il a enfin atteint son but et peut triompher devant son succès. Il n'avait toutefois pas prévu que son intrusion allait réveiller les Rois Sorciers...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Glénat créé l'événement en adaptant quelques histoires d'héroïc-fantasy imaginées par Robert E Howard mettant en scène Conan le Barbare ! On ne présente plus son fameux personnage fétiche, adapté au cinéma et plusieurs fois en BD et comics. Cette fois, Glénat a ciblé quelques nouvelles moins connues du héros cimmérien et publie d'un coup deux tomes de ses aventures. Cet opus reprend l'histoire intitulée Black Colossus. Un choix judicieux, puisque cet épisode scénarisé par Vincent Brugeas change quelque peu des nombreuses aventures de Conan. En effet, une femme, la princesse Yasmela, a un très grand rôle à jouer et ajoute une teinte d'amour, voire d'érotisme, à l'ensemble. De plus, Conan va se retrouver dans une position inédite en commandant une véritable armée. Cette fois, le barbare n'est pas un loup solitaire, il va devoir utiliser ses formidables capacités de combattant, mais aussi son intelligence de stratège. Le reste est plutôt classique : une guerre se termine en combat final épique et violent avec en plus un élément magique dangereux. L'adversaire de Conan est en effet un sorcier démoniaque : Thugra Khotan. L'adaptation est parfaitement réussie et la magie des récits de Howard opère rapidement : la violence des actions et la fureur des combats tranche avec un récit maîtrisé et des textes lyriques et épiques. Il faut dire également que les dessins de Ronan Toulhoat font merveille. Digne héritier des grands coveristes des romans de l'époque (comme Frank Frazetta), Toulhoat offre des planches racées et pleines de fureur sauvage. Le mal envahit toutes les cases dans un essaim noirâtre inquiétant et les combats sont époustouflants. On regrettera peut-être juste la façon de représenter Conan, qui manque un peu de charisme et qui ressemble plus à une bête qu'à un héros viril et impitoyable. Peu importe, le grand Conan est bien de retour, par Crom !