L'histoire :
Il y a quelques temps, Conan n'était qu'un simple mercenaire. Il avait une nouvelle mission dans le Darfar et son immense forêt : trouver la sauvage Valeria et la ramener à Zarallo. Alors qu'il escalade un à-pic, un sabre le menace, la lame pointée sur son dos. Valeria est décidément bien plus rusée qu'il ne l'aurait cru. Conan la rassure : il ne veut plus travailler pour les Stygiens. La paie n'est pas suffisante et visiblement, elle a largement de quoi satisfaire le barbare. Valeria ne s'en laisse pas conter mais la conversation s'arrête net : les chevaux poussent un hennissement à glacer le sang. Les deux guerriers sentent alors que les arbres sont secoués par une force gigantesque. En réalité, il s'agit d'un immense dragon qui a dévoré les chevaux. Il sent la présence de l'humain et Conan mène Valeria à l'abri. Un dragon est une créature tenace, spécialisée dans la chasse. Il ne lâchera pas ses proies, quand bien même cela devait durer. Valeria ne s'inquiète pas, car ils ont de quoi tenir grâce à cet arbre qui donne beaucoup de fruits. Cependant, Conan l'avertit : ces fruits sont empoisonnés. Les pommes de Derketa donnent une idée au mercenaire. Il enduit la lame de son épée de leur jus : une dose massive de ce poison viendra à bout du dragon. Valeria l'appelle : elle a vu au loin une grande cité en pierre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Conan le Cimmerien et les clous rouges est une nouvelle publiée en 1953. Elle est l'objet de la nouvelle adaptation en BD chez Glénat. Ce récit a d'ailleurs tout d'une grande aventure classique du célèbre barbare : alliance avec une belle guerrière, course-poursuite avec un dragon, combats avec des peuples opposés, dangers et pièges magiques... Cette fois, l'opus met l'accent sur les actions et les rebondissements, de sorte qu'on en oublie presque notre vedette musclée et intrépide. Il est d'ailleurs bien moins mis en avant que dans les tomes précédents. Pour le reste, on retrouve l'imagination géniale de Robert E. Howard. Conan se retrouve en effet au beau milieu d'une guerre fratricide qui dure depuis des lustres. Les civilisations exotiques sont fascinantes et rappellent les coutumes incas ou aztèques. Au beau milieu de cette guerre, le Cimmérien plonge toujours plus profond dans la noirceur de l'âme humaine, des conflits personnels, de l'égoïsme et de la soif de pouvoir. Une parabole sous-jacente qui n'enlève rien au souffle épique du récit, même si cette histoire ressemble à s'y méprendre à beaucoup d'autres vécues par Conan. La charte graphique de cette collection est toujours d'excellente qualité et cet opus va encore vous en mettre plein la vue. Le découpage d'Olivier Vatine est impressionnant de fluidité et de nervosité. Au dessin, Didier Cassegrain assure le spectacle avec un rendu puissant et remarquable, d'autant que les couleurs directes sont sublimes et créent une ambiance envoûtante. Glénat peut encore enfoncer un clou rouge à sa collection : les aventures de Conan restent grandioses !