L'histoire :
Grace à son don qui lui permet de passer allègrement d’un univers à un autre en ouvrant des glyphes-serrures, Darryl est devenu le plus célèbre des journalystes de « l’Ouvremonde ». Or en cet univers, cette profession est considérée comme l’une des plus prestigieuses. Darryl travaille pour le journal Le veilleur. Chacun de ses articles est dévoré par de nombreux lecteurs et fans. Aujourd’hui, en compagnie de son assistante, une fée du nom d’Elynwe, le jeune homme a rendez-vous avec un contact qui devrait le mettre sur la piste d’une nouvelle quête comme sujet de son prochain article. À l’aide de son « vifbyrd », un oiseau capable de prendre des clichés sur le terrain et donc un compagnon indispensable pour tout bon journaliste, Darryl localise le lieu de rendez-vous. Après avoir résolu une énigme, Elynwe et le journalyste se retrouvent enfin face à Croqueruche qui les emmène dans « la maison des mystères », un lieu légendaire qui ne serait accessible qu’aux magiciens confirmés… Sur place, l’informateur leur apprend qu’une personne extérieure à l’Ouvremonde serait en train d’utiliser des formules magiques interdites et qu’elle aurait même visité la maison de mystères sans rien y voler… Dans le même temps, les deux amis de Darryl, Julianne – une humaine capable de voir les défunts – et Dean le fantôme se rencontrent. La jeune femme annonce à son ami qu’elle a trouvé un moyen de le ressusciter…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avant de parler de l’album à proprement parler, soulignons la couverture magnifique, mélangeant noir et doré, dans une mise en images qui frappe directement l’œil au milieu de la pléthore de sorties du 9ème art. Pour rassurer tout le monde, le contenu est au niveau du contenant. Les dessins de Krystel sont tout aussi magnifiques et plaisants. Dans un univers steampunk empreint de magie, les graphismes comme les personnages, ou encore le découpage, rendent le tout très immersif et captivant. Côté scénario, Rémi Guérin reprend les personnages d’un roman imaginé par Olivier Peru en les mettant en scène dix ans plus tard. Le résultat est plaisant et intriguant à la fois. Dans ses autres œuvres, comme City Hall et Booksterz, le scénariste nous a déjà prouvé et démontré son amour pour les œuvres littéraires et l’écriture, tout comme pour l’univers steampunk. C’est de nouveau le cas dans ce récit où se mêle adroitement mystères et magie. Encore très énigmatique, cette première partie (sur deux prévues) met néanmoins le tout parfaitement en place au cours d'une intrigue passionnante, dont on ne décolle pas un instant. En parallèle de cette histoire découpée en chapitres, l’auteur propose également un lexique nous éclairant sur l’univers créé. L’album se conclut par un amusant extrait du vrai-faux journal pour lequel le héros travaille, avec articles, horoscope et mots-croisés. Cette série est donc d'emblée aussi aboutie que réussie, et peut parfaitement s’apprécier sans connaître l’œuvre dont elle s’inspire.