L'histoire :
Cabu raconte comment William Leymergie, qui était fan de Charlie Hebdo, est venu le voir un jour pour faire Récré A2. Il explique ensuite la vie d’un dessinateur pour Le Canard Enchaîné, condamné à proposer des dessins sans savoir s’ils seront pris ou pas. Charb, un gamin à côté du grand Duduche, raconte la vie du directeur de la publication de Charlie Hebdo qu’il est devenu et son incidence sur son travail. Débarqué au journal en 1992 en même temps que Riss et Luz, il détaille leur parcours. Kroll est belge, né au Congo en des temps colonialistes. Il s’amuse à faire le parallèle entre les dessins de presse Français et Belge. Jeunes ou vieux, ils nous parlent de leur travail, de leur passion, de leur art. Ils nous racontent la galère, la reconnaissance, le paradoxe d’être à la fois coupé du monde, de ses lecteurs et extrêmement exposé médiatiquement. Au cœur de l’actu, pour l’éclairer et la sublimer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dès la page d’introduction, Numa Sadoul nous met à l’aise : s’il n’a pas interviewé Plantu dans ce livre, c’est bien parce que le vieux maître ne l’a pas souhaité. Mais finalement on l’oublie assez vite car, de Cabu à Wolinski, sont quand même réunis ici des monstres sacrés de la BD et du dessin de presse à se mettre sous la dent. Et on ne boude pas son bonheur, à lire les anecdotes croustillantes sur Charlie, le Canard, Le Monde... Les entretiens sont conventionnels, quelquefois un peu convenus, souvent déférents, mais comment en vouloir à Numa Sadoul ? En tout cas, on ne s’ennuie pas, on apprend même encore des choses en riant, forcément, aux planches qui agrémentent et accompagnent les interviews. L’histoire est en marche. Tiens au fait, et Jacques Faizant ? Hum, désolé.