L'histoire :
L'hiver est encore là et les enfants ont pris leurs marques. D'ailleurs, la petite communauté est en ébullition avec la découverte d'un nouveau refuge qui surplombe la plage. Avec les efforts cumulés de tous, ils transportent le matériel jusque dans cette tanière, appelée « French Den » (la grotte du français). L'endroit est idéal, car il permet de voir sans être vu, et assure une bonne sécurité à ses occupants. Or rapidement, la place commence à manquer avec l'afflux de matériel. Aussi, Gordon se dit qu'il va peut-être falloir pousser les murs. Le salut vient de son chien Phann qui découvre une grande salle naturelle. En plus, ils pourront évacuer la fumée du poêle par une bouche d'aération de celle nouvelle cavité. Dehors, le printemps commence à pointer le bout de son nez. Wilcox réussit à capturer une oie sauvage, non pas pour la manger, mais pour lui nouer un message à la patte, dans l'espoir qu'il soit lu et que les secours viennent à leur rescousse. Tout se passe bien entre les membres de la communauté. Chacun a un rôle précis, jusqu'à ce que Doniphan tire au-dessus de la tête de Costar, alors qu'il visait un lapin détalant... Une première ombre au tableau ? Et si la menace venait plutôt de l'extérieur que de l'intérieur ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome qui mettait en place la trame, ce chapitre deux entre dans le vif du sujet, avec une accalmie malmenée par l'intrusion de naufragés. Philippe Chanoinat et Frédéric Brrémaud respectent l'esprit de Jules Verne qui, derrière le calme de l'île, a caché bien des turpitudes. La nature de l'exotisme des mers du sud est cette fois perturbée par la nature humaine. Les lieux modifient la psychologie des personnages, dans la lignée de romans (postérieurs) comme Sa majesté des mouches de William Golding (à lire absolument si vous ne l'avez jamais lu !) ou de bande dessinée telles que Seuls ou Esteban. Les deux scénaristes gardent la ligne directrice narrative mais prennent certaines libertés avec des dialogues accrocheurs et pertinents. Côté dessin, Hamo maintient le cap avec des décors toujours aussi soignés et un sens du cadrage plutôt réussi. On ne s'ennuie pas un instant et heureusement, la suite et fin, prévue pour la fin d'année, bouclera la boucle !
