L'histoire :
Il a fait le plus dur : entrer dans les appartements de Dona Ana. Sous la garde de Catalinon, il va jouer de ses charmes et il compte bien profiter de la beauté de la jeune femme. Le faux marquis tente de faire illusion et de tromper la confiance d’Ana, mais cette dernière n’est pas dupe. Elle connaît par cœur la voix et la démarche de la Mota et elle en est sûre : l’homme qui se tient devant elle n’est pas le marquis. Don Juan tente bien de la duper mais rien n’y fait. Qu’à cela ne tienne, ses charmes naturels viendront bien à bout de sa vertu. Mais il se trompe lourdement, car la jeune demoiselle ne jure que par le marquis et refuse quoi que ce soit venant de l’imposteur. Mais elle n’a pas le choix si elle ne veut pas entacher sa réputation : faire entrer un homme dans sa chambre, cela ferait jaser. Même avec ce chantage, Don Juan n’obtient rien, mis à part des protestations et des cris. Dona Ana n’hésite pas et hurle pour attirer son père et les gardes. Décidément, le jeu est plus compliqué que prévu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fin de l’adaptation de la légende de Don Juan dans la collection Les grands mythes. Le tome deux démarre comme le premier, avec une énième manipulation du séducteur. Clotilde Bruneau déroule ensuite le fil de l’histoire de façon simple et classique. Le volume est par contre assez court et le diviser en deux peut être sujet à débat. D’autant que ce tome manque d’âme, un peu comme le tome un. Vous me direz que Don Juan n’en a pas non plus, mais il ne manque pas de charisme normalement et ici, il est plutôt fade et loin d’être séduisant. De sorte qu’il ne reflète du coup pas grand-chose, loin du personnage symbolique de Molière, par exemple. Peut-être aussi que le dessin de Diego Oddi s’applique plus à être réaliste, oubliant que cette légende est pleine de symboles forts. Seul le Commandeur fait de pierre impressionne et son apparition fantastique constitue un beau moment de l’album. Malgré tout, on reste un peu sur notre faim avec cette représentation trop sage et qui manque de passions… tout le contraire de Don Juan, en somme !