L'histoire :
Première partie : A bord de son bateau perdu au milieu des glaces, le capitaine Gusbert Walton porte secours à un canard à la dérive sur un morceau de glace. Il s’agit de Victor von Duckenstein, un gentilhomme européen. Une fois remis sur pieds bien au chaud dans le navire, Victor raconte son étrange aventure au capitaine Walton. Ainsi, tout commence par sa naissance à Naples, de parents genevois. Dés lors, il a vagabondé avec sa famille jusqu’à ce que ses parents le confient aux bons soins de son oncle richissime Balthazar von Picsou. Là-bas, il grandit entouré de Daisy Beth et de son cousin, le très chanceux Gontran Clerval. Laissant libre court à sa créativité précoce, Victor explore le dessin, la nature et l’ingénierie. Toutes ces choses ne sont pas du goût de son oncle Balthazar qui préfèrerait le voir apprendre une manière de gagner de l’argent…
Seconde partie : Growl se souvient des premiers moments de son existence, une lumière aveuglante, des sensations confuses et indistinctes... Il prend conscience de ce qu’il est, de ses mains, de ses bras et de ses pieds. Très facilement impressionnable, il prend peur à la vue d’un éclair au dessus du laboratoire. L’entrée impromptue de Victor en criant dans la pièce impressionne Growl, qui bascule dans le vide sous une pluie d’eau glacée et de verre. Il ne doit son salut qu’au cerf-volant dont il agrippe la corde et qui l’emmène loin du manoir, voletant au-dessus de la ville loin de l’orage…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le titre est limpide : cette nouvelle aventure de Donald originale est évidemment librement inspiré du célèbre roman de Mary Shelley, Frankenstein. Ainsi, Donald devient Victor von Duckenstein et sa célèbre créature, Growl. Ensemble, ils vont vivre une aventure qui va les mener jusqu’aux confins du pôle Nord. En effet, sauvé par un explorateur, un capitaine de navire, Victor va lui raconter toute son histoire depuis le début. Ce récit imaginé et dessiné par Bruno Enna et Fabio Celoni puise toute son inspiration dans la réinterprétation du roman de Shelley. Chaque personnage des Ducks y trouve sa place, tel Daisy, Gontran, Picsou et les neveux ici nommés Wilm, Wolf et Waldo. Evidemment, ce récit suit un fil conducteur bien moins sombre et gothique que l’œuvre originale, même si certaines mises en scènes très réussies donnent l’illusion d’un univers lugubre par moment. Néanmoins cette noirceur s’estompe facilement, laissant la créature s’exprimer et être bien plus sympathique que les apparences veulent le laisser croire. Comme à chaque fois, tout est bien qui finit bien chez les Ducks, chacun trouvant sa place dans ce vaste monde.