L'histoire :
Dans sa cellule, Paul Ares fait un rêve étrange. Dans celui-ci, son ancienne nourrice d’origine indienne lui intime l’ordre de la retrouver à Cave Rock, lors de la prochaine pleine lune, afin de sauver sa fille Callie resté dans un état catatonique après sa rencontre avec des esprits de personnes défuntes. Réveillé en sursaut par un garde, Paul apprend que son avocat est arrivé, afin de discuter du procès concernant leur meurtre de sa femme Diane. Ce dernier lui annonce tout d’abord que son audience a été avancée. Puis il lui explique que le seul moyen d’échapper à la chaise électrique serait de plaider la folie. Paul, qui sait pertinemment qu’il est innocent, sort alors de ses gonds et refuse de plaider le trouble mental. Les gardes sont obligés d’intervenir et de le calmer à coups de matraque, avant de le remettre en cellule. Plus tard, à l’heure du repas, Paul découvre que c’est son ami amérindien Ellis qui sert les plats. Ce dernier lui déconseille de goûter à la tambouille, mais il lui offre un dessert en forme d’ours aux propriétés « hallucinantes », en lui expliquant qu’il est préférable qu’il le mange doucement et par petites bouchées. Paul attend d’être à nouveau en cellule pour goûter à ce biscuit concoctés par sa nourrice. Puis il en croque un bout et après avoir vu le fantôme de sa femme, il s’écroule, comme s'il venait de s’empoissonner. Au même moment, Bill, ancien supérieur et ami de Paul à l’armée et actuel procureur général à l’origine de son arrestation, apprend que Callie a quitté l’hôpital en compagnie de sa prétendue grand-mère…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
À la fin du premier tome au rythme haletant, Paul se retrouve arrêté pour le meurtre de sa femme et Callie est la proie d’esprits connaissant son don permettant de les voir. Cette seconde et dernière partie reprend tambour-battant avec Paul cherchant un moyen de s’échapper pour sauver sa fille, alors que, dans le même temps, son passé se dévoile en filigrane de l’enquête sur le meurtre de sa femme, dont il n’est bien entendu pas l’auteur. Cette suite reste particulièrement dynamique et immersive, même si on ne retrouve pas complètement l'ambiance oppressante du premier album. Cela vient sans doute du fait que les mystères sont tous dévoilés durant cette conclusion. Le scénario de Koldo tient néanmoins ses promesses et ne décevra à aucun moment ceux qui avait été conquis par le tome précédent. Aux dessins, Angel Unzueta livre des graphismes qui bénéficient des mêmes qualités et des mêmes défauts que précédemment. Si le style rétro à l’ambiance fifties est toujours élégant et pleinement efficient, l’apparence parfois figée des protagonistes de l’histoire et l’excès de l'utilisation des trames de points par moment gâche un peu le résultat final. Heureusement, la qualité du scénario nous fait passer outre ces quelques inconvénients pour nous proposer un très bon diptyque, dans un univers assez peu usité en BD…
