L'histoire :
Vallée de la rivière Bikine, Extrême-Orient russe, le blizzard s’est enfin levé. Mark en profite pour sortir de son poste d’observation et aller relever les différentes caméras qu’il a installées, afin de voir si certaines d’entre elles ont capté des images du tigre de Sibérie, sujet du documentaire qu’il réalise avec son équipe de naturalistes. Et c’est la dernière qui a capté des images du félin, juste après la fin du blizzard ! En visionnant les rushs, Mark découvre avec surprise que l’animal a simplement observé l’appareil, avant d’attendre patiemment sous un arbre déraciné. Et soudain, lorsque le caméraman comprend que le tigre est toujours là, tapi dans l’ombre, il est trop tard pour lui ! De son côté, Kristin rejoint son amoureux et collègue au volant d’une motoneige. Après avoir découvert le poste d’observation ouvert, la jeune femme suit les traces de Mark dans la neige afin de remonter la piste, ignorant qu’elle s’approche dangereusement du tigre blessé qui s’est lancé dans une véritable vendetta contre l’Homme. Quant aux gardes forestiers Nikolay et Viktor, le patron de la mafia sino-russe, Sergey Ovechkin, leur a donné l’ordre d’éliminer la journaliste Sabine Köditz. Aucun des deux n’a envie de réaliser cette basse besogne. Malheureusement, les hommes d’Ovechkin retiennent le fils de Nikolay en otage...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le premier tome, Gregorio Muro Harriet mettait en place une histoire efficace et un univers plaisant basé sur des faits réels. Ainsi, on suit un groupe de naturalistes venus réaliser un documentaire sur le tigre de Sibérie. Une mafia locale cherche cependant à éliminer l’une des membres du groupe, deux gardes forestiers, ni vraiment méchants ni vraiment gentils, pris entre deux feux. Enfin, le tigre blessé a pris les humains pour cible de sa vengeance. Ce décor désormais planté, cette seconde et dernière partie se veut plus « légère », puisqu’elle se focalise sur la vengeance du félin. Ainsi, à la manière d’un film d’horreur, cette suite nous montre le tigre traquant inlassablement ses proies, alors que ces dernières tentent tant bien que mal de lui échapper, voire de trouver un abri sûr. Ce tome 2 tient ainsi toutes ses promesses et nous amène à la tuerie annoncée dès le début du diptyque. Les dessins d’Alex Macho sont une vraie réussite. Le froid et la nature nous montrent leur beauté, comme leur hostilité et leur toute-puissance. Les couleurs de Garluk Aguirre finalisent avec talent l’ensemble de ce diptyque aussi original qu’intéressant. Après La honte et l’oubli, le trio espagnol nous offre à nouveau un récit très réussi.