L'histoire :
En 1525, à Pavie, François 1er va subir un revers important et se retrouver prisonnier de son meilleur ennemi, Charles Quint, à qui il fait la guerre depuis des années. C’est l’occasion de se retourner vers ses premières années de règne. 20 ans auparavant, à Amboise, François est le même : courageux, batailleur à l’extrême, il préfère jouer au soldat que de travailler… Sa mère, Louise, sait l’aiguiller et le manipuler. Elle choisit pour lui son blason, et intrigue pour se rapprocher du pouvoir. François est promis à Claude, fille du roi Louis XII, sans héritier mâle. Malgré un remariage très tardif, le vieux roi décède sans héritier en 1515. François monte sur le trône. Son premier geste est de tenter d’envahir l’Italie. A Marignan, il livre un combat héroïque au côté de son héros, le chevalier Bayard. Conquérant du Milanais, chef de guerre victorieux, François 1er négocie avec le Pape un concordat régissant les bénéfices et nominations de l’église en France. Mais le Parlement, qui est chargé d’enregistrer les lois, pose des problèmes. Ce n’est que le début des désagréments pour le jeune roi…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection « Ils ont fait l’histoire » de Glénat s’enrichit d’un nouveau portrait, celui de François 1er, roi emblématique de la Renaissance, protecteur des arts et des lettres, qui installa son « père » Léonard de Vinci au Clos Lucé, et connu de générations d’écoliers pour sa victoire à Marignan en 1515. Mais il est bien plus que cela, et le travail de l’historienne Florence Alazard permet au scénariste Dobbs de livrer une histoire pleine de richesse. Clairement trop. Comme pour Robespierre récemment, on se demande à qui cette collection est destinée. Elle foisonne de détails historiques, dans une langue recherchée, de dialogues riches et nourris. Conséquence : le travail sur l’image de François 1er effectué par Chaiko, avec l’évolution de sa coupe, de sa barbe, etc, est deviné dans des vignettes trop petites, rongées par les récitatifs et les phylactères. Les couleurs sont ternes et le lecteur est littéralement gavé d’informations. Il aurait probablement fallu pour le dessinateur, faire de ce François 1er un album, qui aurait permis de faire des dessins amples et agréables, car le trait de Chaiko est fin et précis, et ses personnages très expressifs. Il est pourtant très compliqué de les apprécier tant le texte a été privilégié, au détriment de l’image, mais aussi de la simplicité de la narration et du confort de lecture. Les férus d’Histoire seront peut-être conquis par ce François 1er très intéressant, d’une richesse peu commune. Les autres auront du mal à aller au bout, et c’est dommage, tant la fin ouvre avec magnificence le champ des possibles…