L'histoire :
Le détective privé Frank Lincoln recherche toujours sa femme disparue depuis 5 ans, alors qu’elle était infiltrée par le FBI chez Moreno, patron de la pègre en Alaska. Aujourd’hui, Moreno meurt dans l’explosion de sa villa, 10 minutes après avoir encouragé le détective dans la poursuite de son enquête. En cherchant à se débarrasser des micros planqués chez lui par les hommes de Moreno, Lincoln et son homme de confiance Billy découvrent des mouchards ultra sophistiqués, tels que seul le FBI en possède. En cherchant à en savoir plus, le directeur du FBI pour l’Alaska en personne affirme ne pas connaître cette technique d’espionnage de pointe. C’est alors que son amie Kay l’appelle sur une toute autre affaire. L’écossaise Eileen Mac Allister, descendante du célèbre explorateur, veut rendre à une communauté indigène des masques rituels, un siècle après leur découverte par son aïeul sur les îles Kodiac. Chargée par sa compagnie d’assurer ce transfert, Kay est confrontée au meurtre énigmatique du couple indigène destinataire de cet héritage. Elle doit alors prendre soin quelques jours de leur fils adoptif, un enfant étonnamment blanc…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans l’ombre de Gil Saint-André, l’autre type de la collection Bulle Noire qui a paumé sa femme, Frank Lincoln, sosie de Sylvester Stalone, recherche toujours désespérément sa Suzan. Marc Bourgne, qui orchestrait jusqu’alors Frank Lincoln en solo, se fait à présent épauler pour le scénario par Serge Perrotin (Lance Crow Dog, Terra Incognita). Ce léger changement est quasiment imperceptible au niveau de la psychologie des personnages, qui demeure inchangée. La seule petite différence se trouve dans une forme d’accumulation de fausses pistes, sans doute destinées à faire monter le suspens. D’ailleurs, la trame globale de ce 4e tome en est le meilleur exemple : l’affaire des masques traditionnels de l’île de Kodiak – qui aurait suffit à elle seule à constituer une enquête crédible – laisse finalement place à une histoire de secte et de clonage un peu abracadabrante… Les fans n’en tiendront pas (trop) rigueur, car l’ensemble demeure parfaitement rythmé et le dessin réaliste de Marc Bourgne, sans doute l’un des plus convaincants en la matière, est plus peaufiné que jamais. L’enquête générale progresse lentement, en route vers un 5e épisode…