L'histoire :
Estelle est étudiante en arts, mais elle n'a pas de grands moyens financiers. Aussi, pour joindre les deux bouts, postule t-elle pour un petit job rémunérateur : serveuse dans un fast food ! Lors de l'entretien préalable, son patron lui demande d'énoncer la liste de ses qualités. Estelle les cite à peu près toutes, sans dire évidemment qu'elle adopte régulièrement les comportements inverses... Commence alors pour elle une période de formation en compagnie d'autres recrues. Elle doit se fader des vidéos idiotes où de mauvais exemples basiques sont donnés... Estelle ne peut s'empêcher de faire remarquer l'indigence de ces didacticiels à son patron. Étrangement, celui-ci prend en considération les remarques d'Estelle. Car il a eu une idée de génie : refaire des vidéos à partir des nombreuses erreurs d'Estelle filmées depuis les caméras de surveillance ! En effet, les premiers temps sont durs : Estelle fait tomber les burgers, elle ouvre les sachets de salade à l'envers, fait tomber des gouttes de sueur sur les steaks, glisse sur des frites, se brûle avec l'huile ou les toasteurs... En plus, elle reste méfiante, car elle sait que chaque mois, un client mystère vient évaluer tous les employés. Estelle tente alors de deviner lequel se trouve dans son restaurant... et forcément, elle se trompe.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'avantage d'un titre pareil, c'est qu'il interpellera forcément les enfants de 8 à 12 ans. Frites coca est en effet la question culte des employé(e)s qui prennent la commande dans les fast-foods, soit les restaurants-stars du lectorat cible. Sans grands moyens financiers, la jeune héroïne est ici étudiante en arts – tiens, tiens, un cursus souvent emprunté pour faire de la BD. Afin d'auto-subvenir à ses moyens, elle décroche un petit job pour lequel elle n'est pas trop douée. Selon une veine gaguesque jadis largement dépoussiérée par Gaston Lagaffe, cela donne lieu à des cascades de fautes et de bévues rigolotes, a priori majoritairement tirées d'anecdotes réelles. L'incursion des outils modernes (smartphones, bornes de commande...) recentre cependant bien les saynètes dans notre époque. Autre sujet primordial pour les jeunes : Estelle s'intéresse aussi à la quête d'un amoureux. Le bémol se situe quant à lui dans le registre humoristique peu zygomatique (beaucoup de chutes convenues) et un faible potentiel au long cours du concept. Notons qu'en marge de ce recueil de gags, les auteurs publient leurs historiettes, allant de la case géante à 4-5 pages, sur un blog éponyme. Vous y retrouverez le style de dessin ultra-dynamique mis en place par Clémence Perrault, original et très Cartoon Network, plein de couleurs et de peps (et pas de Pepsi®).