L'histoire :
La police de Venise est à la poursuite d’un insaisissable tueur de femmes. Pour résoudre l’affaire au plus vite, Giacomo C. est convoqué dans leurs discrets locaux de l’Arsenal. En échange de son aide, on lui promet la destruction de documents le compromettant. Il n’a qu’une seule choses à faire : servir d’indicateur aux responsables officiels de l’enquête. Notre homme se met alors à fureter entre jupons privés et espaces publiques, récoltant des indices sur le tueur qui, régulièrement, fait de nouvelles victimes. Pendant ce temps, la police décide d’introduire une agent dans le milieu de la prostitution pour mettre la main sur l’assassin. Giacomo apprend alors qu’un mendiant aurait aperçu le visage de l’étrangleur de femmes. Un certain Zippo, au service du chevalier, l’ennemi intime de Giacomo...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série Giacomo C. est l’occasion d’un voyage dans le temps et l’espace, à l’époque de la Venise libertine. Le héros de cette série est une sorte de Don Juan constamment désargenté, doublé d’un coquin de moyenne envergure. On ne compte plus ses coups tordus, arnaques en tous genres et autres escroqueries qu’il imagine, pourvu que cela lui rapporte femmes ou argent. Avec ou sans son valet Parmeno, il se fait passer tour à tour pour médecin, alchimiste, amateur de poésie… Tout lui est bon pour monter de mauvais coups ou le sortir de situations embarrassantes. Le ton de cette presque-comédie est servi par les répliques enlevées et pleines d’esprit. Le trait de Griffo, qui date de la fin des années 80 pour ces deux tomes, apparaît plus brouillon que ses productions actuelles. Cependant, il nous transporte sans peine, entre bouges et palais, dans une Venise aux milles couleurs, baignée d’un éternel et doux soleil. Deux tomes à redécouvrir dans une réédition grand format.