L'histoire :
Une étrange disparition : Il aime ce corps de liane. Il aime ces longs cheveux blonds tressés… Assis à la table du Gargantua, il dévore cette jolie poupée des yeux. Il attend la fermeture. Suit la serveuse jusqu’à son auto. Le chloroforme fait le reste… Quelques jours plus tard, dans sa villa Lyonnaise, Gil Saint André et sa ravissante épouse s’apprêtent à recevoir un couple d’amis super barbants. Mais bientôt la soirée tourne au cauchemar : Sylvia St André, une belle blonde au physique de poupée mannequin, disparait…
La face cachée : Gil St André est aux 400 coups. Il joue gros. Il ne doit commettre aucune erreur s’il veut retrouver saine et sauve sa petite fille Sabine. Les consignes sont précises et Gil se retrouve bientôt en pleine campagne au milieu d’un pont. Il lâche un sac plein de billets, attend les instructions et serre quelques minutes après sa fille dans ses bras. Plus tard, chez lui, en couchant l’enfant, il découvre dans les vêtements de la petite fille une pochette publicitaire d’allumettes subtilisée par Sabine à ses ravisseurs. L’indice conduit alors St André dans un bar de nuit gay…
Le fugitif, Le chasseur et Enquêtes parallèles complètent cette intégrale.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chef d’entreprise dynamique, somptueuse maison, ravissante épouse et gamine trop chou… Gil St André était loin d’imaginer le mauvais tour qu’allait lui jouer, en 1998, Jean-Charles Kraehn en envoyant sa femme Sylvia chercher un peu d’harissa chez l’épicier du coin… Cinq albums durant – constituant un premier cycle et regroupés ici dans une intégrale « remasterisée » – le beau gosse allait jouer malgré lui les enquêteurs de premier choix pour une traque menée tambour battant : il n'a de cesse de remettre la main sur sa belle mystérieusement disparue. Servi par une intrigue fluide, dépourvue de tarabiscotages superficiels et alimenté par une gamme de surprises ou de rebondissements judicieux, l’ensemble se veut particulièrement captivant. S’appropriant peu à peu les rouages de sa propre série, Jean-Charles Kraehn parvient en particulier à faire monter, au fil des albums, la tension dramatique du récit. Fausses pistes, intrigues secondaires, stratégie, réflexion, action au kilo… confortés par une narration soigneusement découpée, distillent alors savamment tous les indices nous menant à la conclusion de l’énigme de cette disparition. Autre atout scénaristique : un casting parfaitement maitrisé, offrant des personnages bien campés, immédiatement attachant et aux personnalités propices à ouvrir le scénario (sous l’angle du mystère, de l’humour, de la romance…). La partie graphique réaliste, qu’elle soit livrée par le scénariste himself (tomes 1 et 2) ou par Sylvain Vallée (tomes 3, 4 et 5), est quant à elle au parfait tempo des intentions : dynamique et cohérente. Sans conteste, un bon polar grand public, impeccablement bouclé… et fort heureusement à suivre dans un cycle 2 !
