L'histoire :
- L’héritage sanglant : A bord de son voilier, Gil Saint-André passe des vacances avec des amis en mer Égée. Ils aperçoivent un yacht de luxe français qui croise au large. A son bord, une jeune femme plonge du haut de la cabine dans la mer. Gil et son ami Didier observent la scène à la jumelle, quand soudain, le yacht explose ! Protégée par sa plongée, la jeune femme est seule encore en vie…
- Jeu de dupes : Des hommes sont à la poursuite du garde du corps de Diane pour le liquider. Il parvient à s’échapper, mais se retrouve coincé au bord de la falaise. Les tueurs le rattrapent puis lui tirent dessus. Il fait une chute dans la mer, mais parvient à rester en vie. Au même moment, Gil participe au conseil d’administration de la GRH, la multinationale de Diane…
- Ballade africaine : Gil Saint-André et les cousins de Diane arrivent au Malaki-Masso. Au même moment, monsieur Blanc-Froquart tente de négocier avec le président par intérim de la république du Malaki-Masso, concernant l'autorisation d'une partie de chasse dans leur réserve…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième cycle des aventures de Gil Saint-André marque le retour de Jean-Charles Kraehn au dessin. Le dessinateur Sylvain Vallée qui avait repris la partition graphique au tome 6 était en effet quelque peu accaparé par ses séries (à succès !) avec Fabien Nury. Le créateur de la série a donc remis le pied à l'encrier... Cette intégrale réunit ainsi trois albums signés Kraehn au scénario et au dessin. Le triptyque conduit Gil Saint-André dans une aventure au cœur de la haute-finance et des multinationales, un univers qu’il va découvrir avec une certaine facilité. Notre héros va devoir déjouer un complot qui se trame auprès d’une riche héritière, Diane, à qui il a sauvé la vie. Un scénario finalement très proche des aventures à la Largo Winch : machinations, coup bas, fausses pistes, bidouilles entrepreneuriales et complot international composent cette aventure plus légère que les précédentes. Gil semble avoir tiré un trait définitif sur la mort de sa femme. Le dessin de Kraehn est en place, un style quasi réaliste propre et fluide, qui se marie parfaitement avec le scénario. La mise en scène efficiente participe à la fluidité de cette histoire finalement très classique dans son genre. L’originalité n’est peut être pas là où on l’attendait, mais cette aventure donne un nouveau souffle à la série, un peu différente de ses débuts, mais ancrée dans l’air du temps.