L'histoire :
Gilgamesh et Enkidu ne se quittent plus, ils sont désormais comme des frères. Ils profitent des plaisirs de la Cour, leur vie est douce et paisible. Pourtant, Enkidu semble pensif. Il a souvent la mine sombre. Gilgamesh connaît bien cette mélancolie et en connait bien la raison : Enkidu s’ennuie, il a un grand besoin d’aventures et d’actions. Il lui propose alors de changer de vie et d’aller chercher des arbres dans la forêt de cèdres. Ce ne sera toutefois pas sans danger, car le gardien des lieux s’appelle Humbaba et c’est un monstre dangereux, redoutable et redouté. C’est apparemment un géant violent et certains disent même qu’il crache du feu. Enkidu hésite : après tout, ils sont mortels et ils ne peuvent pas risquer leur vie pour des arbres. Pourtant, son ami le persuade aisément : il faut bien mourir un jour, donc autant que cela se fasse les armes à la main, dans le feu de l’action. Ils se préparent pour ce difficile voyage et se font des armes spéciales, adaptées à leur taille et à l’adversaire qu’ils vont devoir affronter. Après quelques jours de marche, les voilà arrivés à la forêt de cèdres. Sans hésiter, ils commencent à abattre un des grands arbres de la forêt. Et ce qui devait arriver arriva : ils entendent au loin un grondement qui se rapproche de plus en plus. Humbaba marche pesamment à la rencontre des importuns...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le mythe de Gilgamesh raconté dans la collection La sagesse des mythes se poursuit dans cet avant-dernier tome. Après une présentation du célèbre personnage sumérien, le récit s’accélère sensiblement avec plusieurs actions d’éclat réalisés par les deux amis et quelques rebondissements forts. Si le tome est un peu court (et, une fois n’est pas coutume, sans le commentaire en annexe de Luc Ferry), il prend malgré tout le temps de bien détailler chaque événement. Clotilde Bruneau a la sagesse de laisser exprimer le dessin de grande qualité de Pierre Taranzano et de faire de ce mythe un grand spectacle. Ainsi, l’exotisme des costumes, des tiares et des décors est superbe et dépaysant. De nombreuses planches sont également sans parole pour laisser libre cours à l’action, bien mise en scène dans un découpage dynamique. Les combats de Gilgamesh et Enkidu contre le géant ou le taureau furieux sont des passages marquants. Tout comme l’apparition des dieux qui fascinent, d’autant plus qu’ils sont bien moins connus que ceux de la mythologie gréco-romaine. Une suite de qualité, même si elle est un peu courte.