L'histoire :
Sous la forme de gags courts, on suit les pérégrinations de Grouik, un cochon comme les autres : Grouik a été adopté par une famille d’humains et c’est le début de l’année scolaire. Evidemment, lui préfèrerait être en vacances, c’est bien plus sympa. D’autant plus que, le jour de la rentrée, le professeur propose aux élèves une interrogation écrite surprise. Mais c’est l’heure de sa pause café, charge donc à Barnabé de les surveiller. Or ce Barnabé ressemble à un garçon boucher. Grouik a très peur ! Une fois en vacances, Grouik s’ennuie et se rend compte que les vacances, eh bien ce n’est pas si cool que ça. En cause : la malédiction du gardien de la montagne et les hurlements du fantôme du sosie de Claude-François… Finalement, l’école, c’est pas si mal.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Grouik est avant tout une BD destinée aux enfants, mettant en scène un petit cochon un peu fainéant… C’était censé être drôle, mais ça ne l’est jamais. Dans Grouik, présenté sous la forme d’un recueil de gags courts, on suit les aventures anecdotiques, plates et pas très intéressantes de ce petit cochon. Franchement, quelle était l’ambition de ce petit livre ? Faire rire les enfants par le biais de l’humour? Pas sûr que ça marche ici, tant l’originalité fait défaut dans la narration. Le style graphique géométrique fait mal aux yeux, les planches étant surchargées de signes ou de dialogues, qui les rendent parfois illisibles. Influencé par le graffiti, les cartoons des 50’s et 60’s, Kaze Dolémite propose une esthétique pop, façon street-art, à laquelle on n’adhère pas du tout. C’est minimaliste (à la limite, pourquoi pas), criard et pas très joli. L’habillage musical groovy et hip-hop tente de donner souffle et rythme à l’ensemble, mais participe surtout de l’artifice gadget. Quant au propos, il est assez navrant de banalité. Malgré tous nos efforts, on ne s’attache jamais à Grouik et sa vie nous intéresse peu, en raison d’un propos lourdingue. Vous l’aurez compris, ce n’est pas notre came, pas du tout…
