L'histoire :
Las Vegas. Salon Charlton Heston du MGM Grand. Dolly Sanchez et Lanoya O’ Brien doivent rencontrer un certain Yakub Dreamovitch qui ne se montre pas. Mais ce dernier leur a fait remettre par un homme de main une valise avec un acompte de 200 000 dollars, ainsi qu’une série de photos d’une cible à abattre : Superwhiteman. Les deux jeunes femmes qui ont besoin d’argent pour échapper à la DEA et fuir en Suisse acceptent la mission sans trop se poser de questions. De son côté, Superwhiteman est lui aussi à Las Vegas pour honorer un contrat pour le compte de l’archevêque de New York : éliminer un certain John St Pierre qui s’en prend à des pédophiles. Mais ce dernier cherche également Superwhiteman pour négocier avec lui la tête de l’archevêque... Cependant, le gros sergent et son fidèle chien Country Joe Fish sont à Las Vegas pour mettre la main sur tout ce beau monde ! Mais rien ne se passe comme prévu dans la capitale du vice. En effet, Yakub Dreamovitch a recruté d’autres personnes pour éliminer Superwhiteman afin de venger la mort de son frère tué par le supernazi. Et lorsque tous les protagonistes se rencontrent dans les toilettes d’un casino, la situation devient totalement incontrôlable...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Digne rejeton d’un film des frères Cohen gonflé aux amphétamines de l’univers Tarantino, Gun Crazy revient en force en ce joli mois de mai pour transformer l’essai du tome précédent. Comme on pouvait légitimement s’en douter, ce chapitre final qui annonce la rencontre du triangle assassin Dolly / Lanoya, John et Superwhiteman est à la hauteur de nos attentes ! En effet, Steve D. a pris le parti de mettre l’action au centre de sa narration en agençant son récit à la façon d’un script de cinéma tout droit issu des séries B violentes des années 1980. Inutile de dire qu’il va y avoir du sang, du sexe et des morts. Beaucoup ! Pour la partie graphique, l’inénarrable Jef continue dans la droite lignée de son travail dans le tome 1 en prenant un malin plaisir à mettre en avant la marque vintage des BD d’antan et en invoquant ici et là les Liberatore, les Palacios ou les Malik. Entre véritable hommage à toute une époque et dessins hautement racés, l’homme en met plein les mirettes, quitte à partir dans la surenchère visuelle... En fin de comptes, Gun Crazy tome 2 ferme la parenthèse enchantée de l’univers déjanté des années 1980 avec beaucoup d’aplomb dans un final tout simplement apocalyptique ! What else ?
