L'histoire :
Don Quichotte et son fidèle Sancho Pansa passent une nuit dans une auberge de la Manche. Au beau matin, tandis que Sancho assiste à l’autodafé pratiqué par un inquisiteur de passage, il sauve du bûcher un ouvrage de Miguel de Cervantès. Don Quichotte profite alors de l’occasion pour poursuivre le récit des aventures de l’écrivain. En 1572, après avoir participé à la campagne guerrière contre les Turc, ce dernier finit de se rétablir de ses blessures (une main gauche inerte) à Messine. Une nuit qu’il déambule dans les rues, il se met à courser deux voleurs d’un mystérieux document, s’échappant d’une demeure. Il atterrit à la taverne du chat noir, où ses amis ont leurs habitudes, et attrape l’un des brigands : c’est une femme, d’ailleurs fort séduisante ! La rixe tourne court : cette dernière l’assomme avec un jambon. Dulcinéa, c’est son nom, vient de voler le nouveau plan d’attaque de la Sainte Ligue contre les troupes du cheikh Kheïr ed Din. Or le larcin s’est accompli avec l’aide du sulfureux Santa Cruz, ennemi numéro 1 de Miguel de Cervantès…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Plus de 4 ans après le tome 1, le scénariste Michel Pierret et le dessinateur Marco Venanzi donnent enfin une suite au récit romancé sur la vie tumultueuse de l’écrivain Miguel de Cervantès. L’astucieux biais narratif mis en place au premier tome demeure toujours aussi sympathique : c’est le personnage de Don Quichotte qui nous relate les aventures de son écrivain ! L’on retrouve donc Cervantès en Sicile, sur le point de participer à une nouvelle croisade contre les turcs, entouré de la clique de ses amis. Batailles, piraterie, perfidies, romance… Prenant cadre en Méditerranée à l’époque de l’hégémonie vénitienne, ce nouvel épisode partiellement véridique fleure bon la poudre et les embruns. Bien que fort habile pour rythmer l’ensemble, Pierret se permet néanmoins des raccourcis psychologiques un peu faciles (les sentiments entre Cervantès et Dulcinéa sont peu fouillés…). Globalement, cette série historique se laisse apprécier comme un honnête divertissement, sans prétention. Venanzi, quant à lui, livre un dessin formellement standard, qui manque un peu de personnalité. Le résultat est néanmoins tout à fait appréciable, notamment pour ce qui concerne les batailles navales ou les costumes d’époques.