L'histoire :
Le temps rayonnant de ce juillet 1989 sur la plage de la côte basque donne envie d'aller surfer. C'est aussi l'opportunité de partager les bonnes nouvelles. Brian revient de San Francisco avec un lot de 33 tours dont le dernier Jefferson Airplane. Quand on se retrouve, c'est aussi l'occasion de boire quelques bières et fumer des herbes spécifiques. Hélas, l'amour du surf et la vie communautaire ne sont pas bien vus de tous. Surtout des autorité. « Je ne tolérerais pas que Biarritz devienne un repaire de drogués ! ». Qu'importe, il faut vivre sa vie pleinement. Pierre, lui, profite de son voyage aux Etats-Unis. Grâce à Linda, il peut aller partout et faire des rencontres surprenantes. Ainsi il échange avec Janis Joplin, Rick Riffin, assiste à un concert de Santana... Et surtout assiste au tournage d'un film sur le surf, Pacific Vibration, avec les meilleurs comme Brad McCaul, Angie Reno et Mike Tabeling. Quel rêve pour le petit frenchie. Surtout, il peut discuter avec eux et surfer sur les plus belles plages avec du matériel innovant. Les « beach movies » mobilisent un nouveau public qui n'est pas celui de passionnés. Des touristes de loisirs qui ne sont pas du goût de tous. Le garçon poursuit son séjour pour aller à Hawaï, où il ira de surprises en rebondissements inattendus. Sa joie de vivre, sa motivation, son exaltation pour le surf lui ouvriront des portes surprenantes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La fin des années 60 sonne l'avènement du surf, avec la bande musicale de circonstance. Mais aussi avec tout l'imaginaire sexe, drogue et rock n'roll. Le scénariste Alain Gardinier s'inspire de ses rencontres, de ses inspirations et de ses passions pour nous immerger dans un univers singulier et festif. On croise ainsi Alain Dister, photographe et écrivain, amis des étoiles filantes de cette époque aux Etats-Unis. Et aussi un célèbre surfeur, voyageur, explorateur, François Lartigau qui a été sur toutes les mers pour taquiner la vague. Le scénariste a partagé des vrais moments de vie pour rendre hommage à l'homme qu'il a été. En revanche, on s'interroge sur la structure du récit. On suit en effet deux récits distincts, des instantanés qui racontent de façon factuelle, sans faire vibrer nos émotions ou rêver. Cela s'adresse certes principalement aux fans de surf qui connaissent toutes les références, les surfeurs réputés et les spots. C'est aussi l'opportunité pour Renaud Garreta de se faire plaisir dans la représentation de la mer et des scènes de surf. Certaines cases sont de toute beauté, avec des paysages ou des plans de rue. Cet onirisme disparaît lorsqu'il s'agit de représenter des individus, surtout les visages. Cette dualité graphique surprend car on s'attendrait à plus de douceur et moins de hachure pour la nature. On ressort un peu déçu de cette lecture qui ne nous a pas totalement immergé au creux da la vague.
