L'histoire :
En 1876, la bataille historique de Little Big Horn oppose le 7ème cavalerie de l'armée américaine dirigé par le lieutenant-colonel Custer aux Cheyennes de Crazy Horse et aux Lakotas de Sitting Bull. Ces derniers défendent leur territoire face à l'envahisseur américain. Avec détermination, ces guerriers expérimentés ne reculent pas devant des soldats peu préparés et très mal informés. Le bain de sang est inéluctable. La victoire prévisible des Amérindiens parviendra-t-elle à stopper la progression des colons américains ? Cela ne pourra se faire qu'au terme de nombreux sacrifices que les protagonistes font sans avoir froid aux yeux.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Paolo Serpieri s'est surtout signalé dans le 9ème art par les courbes avantageuses de Druuna. Son héroïne a inscrit son nom dans l'univers de la BD érotique au même titre que Le déclic de Manara. Et pourtant, Serpieri ne cultive pas que l'amour des femmes. Il a aussi une véritable passion pour le western. Ainsi, le dessinateur aime s'appuyer sur des faits historiques pour retracer les légendes du far west. Cette compilation regroupe plusieurs histoires, dont celle qui relate la bataille de Little Big Horn déjà sortie en 1981. Il y a aussi les histoires de Sitting Bull et de Crazy Horse ainsi que celle des femmes qui ont marqué l'histoire de l'Ouest américain. Cette intégrale décousue de 239 pages propose un dossier en introduction qui explique le contexte historique dans lequel s'est déroulée la confrontation de Little Big Horn avec quelques pièces d'époque. Les planches sont, pour la plupart, en noir et blanc, à l'exception de quelques pages et de quelques croquis inédits ajoutés à l'intérieur et en fin d'album. On ne peut que louer le dessin précis et dynamique de Serpieri qui dépeint les paysages américains avec beaucoup de réalisme. Au niveau du scénario, on ressent l'envie de l'auteur de dénoncer, parfois avec un peu de naïveté, les injustices et les sacrifices humains dans un récit empreint d'humanité et de respect des faits historiques. Voilà de quoi nourrir la nostalgie des amateurs de western.