L'histoire :
Mars 1946, le train de la police secrète de l’union soviétique, le NKVD, file à toute vapeur en direction de Moscou. A son bord, trois prisonniers nazis qui étaient dans le bunker d’Hitler au moment de son suicide. Béria et Savielev en sont persuadés, le Smersh a menti sur la mort du Führer afin de satisfaire Staline, il ne s’est pas suicidé avec du cyanure mais il s’est tiré une balle dans la tête. Les trois hommes vont avoir affaire aux experts de la torture du NKVD. Au même moment, Savielev est à Berlin avec l’éminent médecin légiste le docteur Peter Sergeevich Semenovsky pour enquêter sur la mort d’Hitler. En plus de garder un œil sur les enquêteurs du NKVD, le lieutenant Elena Kagan du Smersh traque les « sosies » d’Hitler. Le smersh a en sa possession le corps du Führer identifié grâce au témoignage de son dentiste, mais ils n'en sont pas complétement sûrs. Si le NKVD obtient les preuves qu’Hitler s’est suicidé d’une balle dans le crâne ou que le corps en possession du Smersh n’est pas le Führer, le colonel Abakumov est un homme mort.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et fin de la très bonne série Hitler est mort. Ce troisième tome clôt le combat à mort des deux services russes de contre-espionnage autour du corps du Reich Führer. Le journaliste et scénariste de la série Jean-Christophe Brisard a mené une enquête de longue haleine dans les méandres de l’administration russe pour avoir accès aux documents de l’époque. Bien évidemment, de nombreux documents sont encore sous scellés et ne seront peut-être jamais consultables, mais le carnet de fin d’album dévoile quelques photographies du bunker ainsi que du canapé où le Führer s’est donné la mort, des documents, des passeports, des retranscriptions, des interrogatoires, etc. Un travail de fourmi que l’on imagine complexe et endurant. L’angle d’attaque du récit est très intéressant, car outre la découverte du cadavre de Hitler, le jeu de dupe mené par Béria et Abakumov est dantesque. L’influence des deux hommes est très grande au Kremlin et les coups sont mortels. D’ailleurs, l’histoire ne démontrera qu’aucun des deux hommes ne gagnera réellement ce combat, car ils seront exécutés à une année d’intervalle. La dure loi de la sainte mère Russie. Aujourd’hui, grâce à la science, l’Histoire concernant la mort du Führer est figée. Il est bien mort en avril 1945 à Berlin, mettant ainsi fin aux nombreuses théories imaginant l’homme fort du IIIème Reich coulant des jours paisibles sur une île de l’hémisphère Sud. L’univers graphique est très punchy, dans la même veine que les précédents opus. Ainsi, cette série se termine sur une conclusion désormais connue, mais avec un angle de développement extrêmement intéressant se focalisant sur le conflit interne des deux services secrets russe.
