L'histoire :
1640. La piraterie prend de plus en plus d'ampleur dans les Caraïbes. Les Marines européennes (Espagnols, portugais, hollandais...) sont désemparées : le commerce par voie maritime est menacé. Depuis quelques mois, leur pire cauchemar a un visage et un nom : Bart Kingsley. Haï des puissants, il représente un espoir de liberté pour les opprimés. La réputation de cet homme qui ne fait jamais couler le sang est telle, qu'il est redouté jusque dans les rivages de l'Hudson pour ses pillages. Raison pour laquelle les états veulent exterminer cette menace. Le Roi d'Espagne Philippe IV constate les dégâts : 50 navires pillés en 3 mois. Face à une telle situation, il prône l'alliance avec les hollandais. Au siège de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, la VOC, Van Rijkaard se félicite de la position espagnole, d'autant plus que les portugais et les anglais leur emboîtent le pas. Ce sera la plus grande chasse menée contre un pirate. Il n'aura aucune chance de s'en sortir. Maintenant, il va falloir trouver un amiral digne de ce nom. Le Capitaine Jan de Vries est désigné pour mener la traque...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après la bande dessinée et la peinture, c'est au tour de l'architecture d'être mise à l'honneur dans la série l'Art du crime. Olivier Berlion et Marc Omeyer mettent cependant le cap sur une histoire de pirates. Le duo de scénaristes propose un récit fort agréable à suivre, qui casse les codes des histoires de pirates traditionnelles. Bart Kingsley est un flibustier au grand cœur, loin d'être sanguinaire, qui met un point d'honneur à ne jamais tuer les membres des bateaux qu'il attaque. C'est un pirate romantique et idéaliste, révolutionnaire avant l'heure, qui rêve d'une vie nouvelle. Quand il croise sur sa route Aldaïr Mac Allister, un architecte en mal de reconnaissance, son destin va prendre un autre chemin. Le rêve de Kingsley va se réaliser avec la création d'une cité progressiste (qui ressemble à Auroville, une ville utopique du Sud-Est de l'Inde). Le duo Omeyer/ Berlion casse aussi les codes avec les précédents tomes. Ici, il n'est point question de serial killer ou de tueur déshumanisé, mais d'une vengeance froide et lointaine qui anime l'amiral Jan de Dries. Le dessin solaire de Pedro Mauro et les couleurs de Marcelo Maiolo sont une véritable invitation au voyage de la Jamaïque à Bornéo. La série l'Art du crime prend son rythme de croisière...