L'histoire :
1800, à Paris, sous le règne de Bonaparte. François Vidocq, délinquant emprisonné à la prison de Bicêtre et condamné à 8 ans de bagne pour divers délits, purge sa peine. Il essaie de se faire un nom et une place pour subsister au milieu de malfrats virulents et gardiens corrompus. Il parvient à s’évader, bien décidé à se faire oublier. Il se cache sous l’identité d’un nouvel homme, Jules Duval, un marchand de tissus sur les marchés… Cependant, il est reconnu par d’anciens condamnés, alors que tout Paris le croit mort et sa tête est mise à prix. Certaines rencontres fortuites vont attiser son désir de représailles. Voulant sauver Annette, qui vole au bourgeois pour le compte de deux receleurs, il est accusé à tord d’un crime et activement recherché pour meurtre. C’est alors que Vidocq, arrêté par surprise, propose un marché à la Police. Pour convaincre le chef, il lui livre les méfaits de chacun des hauts criminels de Paris, en ridiculisant leurs méthodes vaines. En échange de sa coopération et de l’élimination des coupables, il demande clémence et grâce pour sa propre peine. Contre sa liberté, Vidocq, déterminé à faire le ménage dans Paris, retrouve au fils des jours de vieilles connaissances, un à un, du bagnard qui le respecte à celui qui veut sa peau . Le chef de la police se satisfait de ses bons résultats, mais ce constat laisse un goût amer, tant aux policiers humiliés qu’il double, qu’aux malfaiteurs qu’il traque, redoublant ainsi leur volonté de l’éliminer. Son comparse de « cachot », Courtaud, et son bel amour, Annette, seront d’ailleurs sacrifiés au nom de la vengeance.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Entre réalité et fiction, on assiste ici aux mésaventures d'un personnage historique sulfureux, François Vidocq. A la fois légende des bas-fonds parisiens, criminel, forçat évadé, puis policier, détective et à la fin de sa vie, officieusement, chef de la Brigade de la Sûreté. Au fil des années, il aura créé une flicaille redoutée et redoutable, en chasse de malfrats. Une atmosphère violente et souvent macabre se dégage de ces planches, à l’image d’une société ou la criminalité règne et les querelles s’achèvent dans des duels sanglants. Ce destin sanglant se découvre au rythme d'un polar au graphisme sombre et au dialecte d’époque, qui rend le voyage temporel encore plus réaliste. Eric Besnard signe le scénario et s’accompagne de Fabrizio Fiorentino (spécialiste de cette période) pour le trait, qui dessine déjà pour Glénat la série Napoléon. La vie d’Eugène-François Vidocq a été plusieurs fois adaptée au cinéma notamment en 2001 avec Gérard Depardieu. Cette nouvelle variante n’est autre que la bande dessinée du film que réalise Jean François Richet (Mesrine, Un moment d’égarement), en collaboration avec le scénariste Eric Besnard. Le Vidocq version Vincent Cassel est à découvrir sur grand écran le 19 décembre 2018.