L'histoire :
Blessé et fuyant le village de Port Stowe, Griffin, alias l’homme invisible, trouve refuge dans une demeure qui appartient à un ancien collègue d’université du nom de Kemp. Lorsque ce dernier rentre chez lui, il est immédiatement surpris de découvrir un tissu ensanglanté volant et parlant au milieu de son salon ! Rapidement Griffin empêche rudement son ancien ami d’appeler à l’aide et il finit par lui confier qu’il n’y a ni magie, ni diablerie, il est tout simplement invisible. Kemp se fait rapidement à l’idée, se calme et commence à soigner son confrère qui ne souffre que de blessures superficielles. Une fois soigné, l’homme invisible emprunte des vêtements au médecin puis demande s’il est possible de se restaurer, car il n’a pas mangé depuis des jours. Une fois rassasié, il part se coucher mais promet à son sauveur providentiel de tout lui raconter le lendemain. Au petit jour, Kemp rapporte le thé à son hôte, puis l’informe que grâce aux journaux du coin, l’existence d’un être invisible est désormais connue de tous. Puis il lui fait tenir sa promesse. Griffin explique que contrairement à lui, il a cessé d’étudier la médecine pour la physique et plus particulièrement l’étude de la lumière. Après plusieurs années de recherche, il a découvert une méthode pour réduire l’indice de réfraction d’un corps solide ou liquide à celui de l’air…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette suite et fin de l’adaptation BD d’une des œuvres majeures du talentueux Herbert Georges Wells, le récit se découpe en deux parties. La première est un récitatif où l’homme invisible explique tout à son ami : ses recherches, son passé, ses premiers tests, ses déboires une fois devenu transparent aux yeux du monde... Cette partie est un peu longue à la lecture, mais heureusement la seconde est bien plus intéressante et prenante. En effet, Griffin finit par péter les plombs et dès lors, une véritable chasse à l’homme (invisible) est lancée pour le stopper ! Mais que peuvent faire les policiers et les habitants face à un homme qu’on ne peut voir ? Bref, Dobbs (qui s’est déjà chargé d’adapter d’autres œuvres du même auteur au sein des éditions Glénat) colle adroitement et fidèlement à l’œuvre original, avec un début de récit calme, avant de libérer la tempête dans la seconde partie signant la fin de l’intrigue. Aux dessins, Christophe Regnault livre un travail de grand talent, en particulier lorsqu’il s’agit de mettre en scène des personnages face au vide. En effet, on ressent la présence de l’homme invisible alors qu’il n’y a strictement rien aux côtés du ou des protagonistes. Enfin, les couleurs sombres de l’Arancia studio, d’Andrea Meloni et de Regnault lui-même permettent de rendre le récit effrayant et inquiétant lors des moments-clés nécessaires. Une conclusion réussie…