L'histoire :
Max et ses passagers se retrouvent perdus au milieu d’un désert, bien loin de Perdide où tente de survivre Claudi. Belle et son compagnon, Martin, ont décidé de quitter le vaisseau, volant l’œuf, de fuir Max et son influence. Malheureusement, les planètes sont rarement accueillantes… Aussitôt émancipés, Belle est kidnappée, son compagnon tué. En effet, Gamma 10 est peuplé par une communauté d’anciens mineurs, abandonnés quand la compagnie d’extraction de minerais décida d’arrêter son activité industrielle. Seul le rapport de force demeure. Sur Gamma 10, on espère au mieux vivre. Alors quand des étrangers sont découverts, c’est l’effervescence ! Certains espèrent retrouver un vaisseau pour quitter la planète, d’autres sont heureux de retrouver une présence féminine. Cependant, leur chef, lui, compte bien préserver son influence sur la communauté, quitte à détruire toute espérance de quitter Gamma 10. Pour Max, le temps presse. Il se donne 24 heures pour retrouver Belle. Qu’il réussisse ou non, Silbad et le vaisseau partiront pour Perdide. Tout est question de temps : sauver Belle ; récupérer l’œuf ; arriver à temps pour sauver Claudi…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome au récit attendu, Régis Hautière et Adrian nous offrent un album plus rythmé et dynamique, emporté par la fuite des personnages vers un monde inconnu et hostile. Finies les pérégrinations dans le système intergalactique. Belle kidnappée et emprisonnée, Max doit affronter ses ravisseurs tout en découvrant leur détresse. Course-poursuite contre le temps, l’album devient rapidement un thriller fantastique et trouve sa richesse dans une description sincère d’une communauté de marginaux, abandonnée économiquement et politiquement par les planètes mères comme une allégorie de nos territoires. Dans ce désert ocre, la résignation des habitants s’oppose encore avec leur rage de survivre. Le dessin jeté assure une énergie graphique incontestable. Il laisse cependant à notre imagination la curiosité d’apporter à ce monde légèrement plus de densité, tant dans les décors que dans les traits des personnages. Hautière poursuit ainsi le récit de Stefan Wul et exploite avec pertinence les bases et les avancées scénaristiques du premier tome pour en construire un second sans aucun doute plus réussi. Le récit a su gagner en rythme comme en profondeur. Le récit y est clair, avec des scènes aux traits presque croqués. On apprécie donc aisément la simplicité et la fraîcheur de l’album à la fin étonnante. L’Orphelin de Perdide est cette gourmandise que vous apprécierez dévorer, mais au goût sans doute trop passager.