L'histoire :
Les sauvages chassent dans les hauteurs du Chomolungma, mais de nombreux léopards attaquent le groupe. Les sauvages se battent comme des lions. Le sang coule et les cadavres jonchent le champ de bataille. Dans le même temps, Manda et Issim s'essaient au pouvoir. Le maître leur enseigne que la matière n'est rien et que l'on peut sortir de la réalité en mettant a égalité le pouvoir de l'esprit et la matière. Tous deux parviennent alors à traverser un gros bloc de rochers en rentrant dans la pierre ! Les sauvages arrivent devant eux et ils comprennent qu'un problème grave est arrivé. Ah-Iou hurle sa douleur et la perte de son fils Kr-El ! Il ne veut plus vivre après cette tragédie. Manda et Issim ont alors une idée : entrer dans le corps mort de Kr-El et se faire le porte-parole du mort. Kr-El se réveille alors et livre ses derniers volontés à sa tribu et à son père. Manipulé par la magie, Kr-El ordonne qu'on ne l'oublie pas et réclame que son entourage puisse aussi vivre malgré son absence. Le pouvoir mental cesse et libère définitivement Kr-El...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La célèbre série Le lama blanc revient avec sa suite : La légende du Lama blanc. Le deuxième tome, réalisé par les mêmes auteurs que la série mère, continue à déployer l’intrigue et le drame qui se prépare au Tibet. Alexandro Jodorowky multiplie les personnages, les clans et les groupes rivaux. Dans la lignée du Lama Blanc, le ton est mystico-fantastique, sur fond de contexte historique. Les chinois de Mao-Tse-Tong pillent les terres du Tibet et veulent durcir encore plus leurs lois dictatoriales. Le plus étonnant dans cette reprise est le ton d’ensemble. Oscillant constamment entre le bien et le mal, le lecteur découvre des personnages d’une noirceur sans fond, tandis que d’autres ont une âme pure et sublime. Les uns prennent les armes et usent de violence, tandis que les autres ont recours au pouvoir de l’esprit et à la méditation. Des scènes méditatives s'alternent donc aux dialogues philosophico-religieux dont Jodorowsky a le secret. Parallèlement, certaines figures du mal sont totalement repoussantes et écœurantes. On y voit même un Hitler vieillissant qui ressemble presque à un mort-vivant. Le Yin et le Yang sont puissamment évoqués, notamment grâce au talent graphique de Georges Bess. A travers des dessins extrêmement détaillés, chargés de détails et de traits, les planches sont de vraies œuvres d’art. La colorisation est fine et délicate et tranche presque avec le trait puissant et ciselé de Bess. Comme pour le tome 1, l’intrigue se disperse à force de multiplier les personnages. Pourtant, le final réserve une suite très violente et particulièrement riche en actions, avec l’émergence du Dalaï Lama, quatorzième du nom ! Quand Dalaï Lama fâché, lui toujours faire ainsi.