L'histoire :
En pleine forêt, deux fées profitent de la nuit pour récolter de la nourriture afin de nourrir les leurs. Selon les anciennes, le seul danger la nuit, c’est le hibou qui guette ses proies du haut des arbres. Pourtant, alors que l’une d’elle arrive à le repousser en usant de magie, l’autre est emmenée par un renard qui compte bien la dévorer. Effrayée, la fée Wynsghyrnelguürshutisveen retourne fissa chez elle pour raconter aux autres ce qui est arrivé à son amie… Le lendemain matin, la mère du jeune et courageux Perceval découvre que la renarde a encore sévi en volant deux de leurs poules. Aussitôt, le garçonnet prend son arc et ses flèches. Et en compagnie de son inséparable hermine, il part traquer l’animal pour lui faire payer son exaction. Il découvre alors que les saxons ont débarqué en Bretagne et qu’ils ont déjà mis le feu à une ville ! Ni une ni deux, il fonce vers Camelot pour prévenir le roi en personne. Sur sa route, il croise la route de trois chevaliers qui connaissent sa mère et surtout ses défunts père et frères. Ignorant tout de son père et même qu’il avait des frangins, Perceval fait demi-tour et part interroger sa mère. Refusant tout d’abord le dialogue, sa maman lui explique qu’elle lui a tout caché car elle refuse que son dernier fils suive le même chemin et qu'il meure également à la guerre. Rêvant de devenir un grand chevalier, Perceval fait fi des inquiétudes de sa mère et profite de la nuit pour fuguer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour sa nouvelle série, Frédéric Brrémaud revisite le destin d’un des personnages les plus célèbres des légendes arthurienne et des chevaliers de la table ronde, à savoir Perceval le gallois. Dans cette version, le héros n’est qu’un jeune enfant qui rêve de devenir chevalier et qu’une révélation familiale va pousser à quitter le foyer plus tôt que prévu. En parallèle, on suit également les mésaventures d’une fée au nom imprononçable (voir résumé) qui quitte également sa famille dans le but de sauver la magie et son peuple. Le point commun entre ces deux personnages vient de leur naïveté et de leur maladresse, qui les rendent très attachants. Toutefois, si cette introduction est sympathique, elle semble un peu longue. En effet, il faudra attendre les trois quart de ce premier tome pour voir les deux acolytes se rencontrer. En attendant, on les suit chacun de leur côté au cours de leurs soliloques, Perceval parlant à son hermine de compagnie et la fée à elle-même. D’autres choses se mettent en place durant cette première partie (sur quatre prévues) avec l’arrivée des saxons, l’apparition de chevaliers de la table ronde et d’Arthur ou encore d’un petit groupuscule d’ennemis semblant se lancer dans une quête différente, loin des carnages et pillages des autres. L’ensemble reste donc très introductif. Il faudra attendre la suite pour entrer clairement dans l’action et l’intrigue. Acolyte de longue date de Brrémaud, sur Les vacances de Donald ou Love entre autres, le dessinateur Federico Bertolucci offre des graphismes plein de finesse, que ce soit au niveau des décors, des animaux ou des protagonistes, magiques ou non. Bref, ce premier tome est agréable mais un peu trop calme.