L'histoire :
A Nevers, en 1793, sous le régime de la terreur, Louis n’en peut plus. Cela fait plus de cinq siècles que la malédiction qu’il a lui-même lancé à ses parents, se reproduit sans cesse. Cinq siècles durant lesquels sa vengeance persécute Guy, Hervé et Mahaut. Au moyen-âge en effet, Mahaut de Courtenay avait trahit son époux Hervé de Donziais, dans les bras de son écuyer Guy de Montperrou. Fruit de ces amours interdites, Louis avait été immédiatement et irrémédiablement rejeté par ses parents en raison d’une difformité au visage. Aujourd’hui, épuisé par cette vengeance sans fin, « le fils du diable » a décidé d’en finir avec cette immortalité insupportable. Hervé Meynard est alors colonel de la république, au service des montagnards. Suite à une dénonciation, ce dernier lance ses hussards à la poursuite des royalistes Guy de Montperrou et Mahaut de Sainte-Colombes, suspectés de chercher à faire évader Marie-Antoinette. Louis compte utiliser cet ultime rebond de l’Histoire pour mettre un terme à la malédiction de Bellary…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Louis se venge de ses ignobles parents, acte III… bref, on prend les mêmes et on recommence ! Re-voici Guy l’amant, Mahaut l’infidèle, Hervé le jaloux et Louis le rejeton immortel qui tire les ficelles ou plutôt s’emberlificote dedans. Le scénario de Jacques Mazeau (adapté de son propre roman) aurait de quoi lasser, si l’époque de ce Vaudeville à la sauce ésotérique ne changeait à chaque épisode. Place donc ici au régime de la terreur, sympathique période durant laquelle une simple dénonciation suffisait parfois à couper les têtes… Certes la retranscription historique paraît fidèle, aussi bien dans les dialogues que dans les costumes ou la mentalité de l’époque. Certes, le dessin de Guillaume Martinez est encore le meilleur atout de la série, malgré un certain relâchement perceptible dans la finition. Martinez s’est depuis attelé à une nouvelle série au sein de la toute jeune collection 32 de Futuropolis, sur un style graphique radicalement différent et dans un genre plus convaincant : Le monde de Lucie. A priori, au terme de ce troisième volet, nous voilà débarrassés de cette malédiction décidément bien tenace ! Mazeau maintiendra t-il le cap des 6 volets prévus pour l’adaptation de son roman ?